Une intelligence artificielle pour développer les techniques d'apprentissage du langage des signes
La première intelligence artificielle suisse pour apprendre le langage des signes et tester ses connaissances est valaisanne. Le projet développé à Martigny à l'Idiap a été présenté vendredi dernier à Sion. Les explications de Sandrine Tornay, l'une des chercheuses qui est derrière cette plateforme.
Une intelligence artificielle pour apprendre le langage des signes : c'est un projet qui est développé en ce moment à Martigny, à l’Institut de recherche Idiap. Il a été présenté à Sierre au Swiss Digital Center vendredi dernier, dans le cadre d’un workshop sur le sujet.
Nommé « Smile II », le modèle permet d’apprendre à signer, et de tester ensuite ses connaissances face à son ordinateur. Celui-ci filme en direct le signataire, et évalue la position de sa main et de son corps.
Car le langage de signes présente une particularité, explique la chercheuse Sandrine Tornay. « Alors que les langues parlées ne possèdent qu'un seul canal, le signal auditif, la langue des signes est une somme de canaux », détaille-t-elle. Elle fait partie du groupe de travail de Mathiew Magimai Doss, qui planchera sur cette intelligence artificielle jusqu'à la fin de l'année prochaine.
C’est le premier projet en Suisse qui utilise l’intelligence artificielle pour évaluer la pratique de la langue de signes. Son but n’est pas de remplacer un professeur, précise la Bas-Valaisanne Sandrine Tornay. Mais il permet de diffuser plus largement ce langage.
Trois chercheurs et deux développeurs travaillent sur cette intelligence artificielle à l'Idiap. En l'état, elle permet de s'essayer au langage des signes en Suisse-allemand. Mais elle pourrait ensuite être adaptée en d'autres langues, précise la post-doctorante.
La recherche est réalisée dans le cadre de deux projets : FNS Smile-II, qui est financé par le Fonds national suisse, et InnoSuisse IICT, subventionné par l'agence nationale qui promeut l'innovation.