Delphine Darbellay : "Cette saison m'a beaucoup appris"
Une victoire en Coupe d'Europe, ses premiers départs en Coupe du Monde et des médailles aux Universiades et aux Mondiaux. À 22 ans, Delphine Darbellay a vécu un hiver intense. Elle se confie avant les dernières échéances de sa saison.

"C'est vrai que je n'ai pas eu beaucoup de temps pour moi ces derniers mois", admet d'emblée Delphine Darbellay. Si ses rendez-vous se sont enchaînés, à divers échelons, la skieuse de la Fouly l'assure : "Après un petit coup de mou en milieu de saison, je me sens aujourd'hui beaucoup mieux. Je suis en forme, physiquement et mentalement, pour les dernières courses de l'hiver." Éliminée mercredi, elle a terminé 13ème du 2ème géant disputé jeudi à Geilo en Norvège dont elle a remporté la 1ère manche. Son exercice en Coupe d'Europe s'achèvera samedi par l'épreuve des finales à Oppdal.
Une libération à la maison
Avant cette ultime course de la saison, la Valaisanne pointe au 9ème rang du général de la spécialité. Si ses espoirs de décrocher une place fixe en Coupe du Monde (promise aux trois premiers du classement) se sont envolés, le bilan de sa saison dans l'antichambre de l'élite reste positif. Celle-ci a notamment été marquée par une première victoire, obtenue début décembre à Zinal. "Gagner à la maison était quelque chose d'assez symbolique. Après deux ou trois années plutôt compliquées, je me suis prouvé à moi-même que le travail paie. J'ai vécu ça comme une libération. Je me suis dit : enfin! Ma saison a commencé beaucoup mieux que je ne pouvais l'imaginer. Ce qui m'embête, c'est que j'ai ensuite eu plus de peine à amener mes manches à l'arrivée. J'ai encore du travail pour être plus constante."
Après son succès dans le Val d'Anniviers, Delphine Darbellay a en effet connu plusieurs éliminations. Sans se chercher la moindre excuse, elle reconnaît que le rythme effréné auquel elle a été astreinte ne l'a pas forcément aidée. "Cette saison a été pleine de nouveautés pour moi. Mes premiers départs en Coupe du Monde, le fait de jouer tout devant en Coupe d'Europe sans y être habituée, la pression, la fatigue : il y a eu énormément de choses à gérer et je pense que je n'ai pas abordé chaque course au meilleur de ma forme. Je pense malgré tout que l'expérience emmagasinée sera bénéfique pour la suite. Cette saison m'a beaucoup appris."
Trois jours mémorables à Saalbach
Elle lui a également apporté deux médailles d'argent. Celle du géant aux Universiades de Turin et (surtout) celle du parallèle par équipes aux Mondiaux de Saalbach. "Ça restera pour toujours un souvenir mémorable de ma carrière", souffle celle qui avait lancé la formidable moisson helvétique en Autriche aux côtés de Luca Aerni, Thomas Tumler et Wendy Holdener. "Je ne m'attendais pas vraiment à être sélectionnée. Je ne vous cache pas avoir ressenti un certain stress. Tout ce public, tout le staff qui nous encadrait, tout était à un autre niveau de ce dont j'ai l'habitude. Que ça fonctionne aussi bien pour moi a juste été incroyable. Vivre ça en équipe a rendu les choses encore plus belles. Nous avons tous pu profiter ensemble." Au-delà de cette médaille, Delphine Darbellay revient sur ces quelques jours passés à Saalbach qui ne lui ont donné qu'une seule envie : revivre ça dans deux ans, à domicile.
Pour être de la partie en 2027 sur le Haut-Plateau, la skieuse de la Fouly sait qu'elle devra être capable d'obtenir d'ici là des résultats en Coupe du Monde. Ses six premiers départs à ce niveau-là ne lui ont pas encore permis d'être classée. "J'avais beaucoup d'attentes envers moi-même et je pense avoir voulu trop bien faire. Ce ne sont clairement pas les débuts que j'espérais dans l'élite mais, encore une fois, je ne retiens que le positif de tout ça. J'ai pris de l'expérience pour la suite. Entre le niveau des concurrentes, le public plus nombreux et les sollicitations médiatiques, beaucoup de choses changent en faisant le saut de la Coupe d'Europe à la Coupe du Monde. Comme je débarque à ce niveau, je dois me contenter de partir au-delà du dossard 50. Dans ces conditions, tu sais que tu n'as pas vraiment le droit à l'erreur si tu veux finir dans les 30."
Inspirée par sa pote Malorie Blanc
Pour continuer son apprentissage de l'élite à l'avenir, Delphine Darbellay pourra s'appuyer sur les conseils de sa pote Malorie Blanc, laquelle a fait des premiers pas tonitruants au milieu des meilleures skieuses de la planète cet hiver. "Ce qu'elle a fait est juste incroyable. Tout le monde sait à quel point il est difficile de revenir d'une blessure. Elle m'a vraiment impressionné ces derniers mois. Elle est hyper solide sur les skis, parfaite techniquement et irréprochable au niveau de l'attitude. Malo, c'est une vraie source d'inspiration."
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