Tordre le cou aux préjugés sur les schizophrénies : le but de l'association valaisanne Synapsespoir
Parce que leur maladie est encore peu connue, les personnes souffrant de schizophrénies sont encore et toujours victimes de préjugés. Association bénévole de proches, Synapsespoir lance une campagne pour corriger ces méconnaissances et mettre un terme aux discriminations.
Elles touchent un pourcent de la population, essentiellement les 15-30 ans.
Dans le registre des psychoses, les schizophrénies sont encore bien mal connues et souvent porteuses de « fausses vérités ».
L’association Synapsespoir veut corriger cette situation. Elle a lancé jeudi une campagne « pour en finir avec les préjugés » qui entourent ces pathologies. Elle s’étend du 15 au 22 mars 2025, souligne Pascal Brunner, président de Synapsespoir.
On sait aujourd’hui, par exemple, que « ces troubles ne sont pas une conséquence néfaste de l’éducation donnée par les parents », quand bien même les malades et les familles souffrent encore de la stigmatisation de ces fausses croyances. Un cliché parmi d’autres qui s’ajoute encore aux difficultés pour y faire face. Cette « double peine » qui isole plus encore les personnes qui en souffrent, les familles concernées n’en veulent plus.
Sabine Rosset le sait bien. Elle qui a vu sa sœur cadette frappée de plein fouet, en 2000, à 22 ans, après avoir brillamment démarré sa vie socio-professionnelle. Sans crier gare, la maladie lui a coupé les ailes, explique Sabine Rosset.
Mieux connaître pour mieux gérer avec la mise sur pied d'un accompagnement adapté
Les troubles schizophréniques sont considérés par l’OMS comme les troubles psychiatriques les plus invalidants pour les jeunes.
En Valais, ces pathologies touchent directement plus de 3600 jeunes et par extension près de 20 mille personnes qui constituent leur entourage direct.
Les crises sont aiguës, souvent accompagnées d’hallucinations, de délires ou d’angoisses incontrôlables.
En connaissant mieux ces maladies qui relèvent des psychoses, la détection précoce sera favorisée. Résultat : un accompagnement adapté sera plus vite mis sur pied pour aider les jeunes concernés à se rétablir socialement, relève Raphaël Voide, médecin chef du service de Psychiatrie-psychothérapie adulte du Valais central.
Synapsespoir, créée en 2009 en Valais, organise toute l’année des rencontres de proches pour mieux comprendre ces troubles et mieux vivre les crises qui les accompagnent. Tous les renseignements sur synapsespoir.ch.
Mardi 18 mars : conférence "comprendre les symptômes négatifs de la schizophrénie
Jeudi 20 mars : film "A la Folie", réalisé par Audrey Estrougo, au cinéma Capitole, à Sion, dès 18h.
Vendredi 21 mars : stand au marché de Sion, questions réponses avec proches et professionnels
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