Parahôtellerie: une bonne année 2023 attendue en Valais mais pas de record en vue
2023 pourrait être une année de record absolu dans le secteur de la parahôtellerie en Suisse. C’est de moins ce qu’attendent certains représentants du secteur ; ils l’ont dit lors d’un événement à Zurich. En Valais, les spécialistes nuancent.
Les chiffres de 2023 sont encore provisoires. Mais ils font état, au niveau national, de réservations en hausse de 9% sur un an pour les auberges de jeunesse. Les campings estiment pour leur part que l’année 2023 pourrait devenir la 2e meilleure de l’histoire après 2021. Quant aux locations de vacances, elles attestent d’une baisse des réservations de 5% cette année. Les chiffres restent tout de même supérieurs à 2019, avant la crise pandémique.
En Valais, il faut toutefois relativiser ces chiffres, selon le directeur de l’Observatoire du tourisme. Nicolas Délétroz juge que 2023 sera une bonne année pour la parahôtellerie. Mais elle s’inscrira dans la lignée des deux précédents exercices.
Pour expliquer ces différences, Nicolas Délétroz rappelle que l’Observatoire valaisan du tourisme et les associations nationales « ne travaillent peut-être pas tout à fait sur les mêmes bases. Nos chiffres émanent d’un panel d’hébergeurs valaisans ; ils n’ont pas exactement le même panel. Ça peut expliquer cette différence », souligne-t-il.
Une bonne année à venir grâce à la clientèle étrangère
Mais, globalement, « on peut quand même confirmer leur enthousiasme. La parahôtellerie était ces dernières années un secteur dans lequel on voyait une certaine volatilité (…) Là, il y a quand même une tendance sur trois ans qui est intéressante ».
Selon Nicolas Délétroz, la bonne santé de la parahôtellerie est à mettre sur le compte du retour des hôtes étrangers après la crise du COVID. Cela a permis de compenser le recul de la clientèle suisse.
Une branche en pleine mutation
Pour le chercheur, ce succès des établissements de vacances ne se fait pas au détriment de l’hôtellerie. Car les deux secteurs ne sont pas forcément en concurrence.
De manière générale, il y une uniformisation de l’offre entre l’hôtellerie et la parahôtellerie, avec une « perméabilité des frontières » entre les différents secteurs. Nicolas Délétroz :