Les conditions de travail des saisonniers se dégradent à Zermatt selon le syndicat Unia
Diminution de salaire, problèmes de logement et mobbing : la situation des saisonniers à Zermatt préoccupe le syndicat Unia. Si la collaboration reste excellente avec la commune, des séances de prévention pour les employés des secteurs de l'hôtellerie et du bâtiment ont été mises en place.
Le syndicat Unia alerte sur les conditions de travail des saisonniers à Zermatt. Salaires en baisse, difficulté à trouver un logement et mobbing : alors que la saison bat son plein dans la station haut-valaisanne, la situation des travailleurs serait préoccupante.
Sur place durant l'hiver, ils sont quelque 1'800 à assurer le service dans les hôtels et les restaurants, et ils travaillent également en nombre dans le bâtiment. Parmi les 61 nationalités dénombrées, les saisonniers travaillant à Zermatt sont principalement des Portugais. Et si le contrat de travail inclus généralement logement, nourriture et assurance maladie, ce n’est pas toujours le cas.
"Depuis les années Covid, les demandes de logement ont fortement augmenté", note Romy Biner-Hauser, présidente de la commune de Zermatt. "Trouver du personnel qui est d'accord de travailler juste pour une saison d'hiver est également devenu plus difficile qu'avant le Covid. Et le problème est le même dans les autres stations."
Angela Tavares, Portugaise d’origine, est responsable de la cellule locale du syndicat Unia à Zermatt. Elle le reconnaît : les salaires des saisonniers sont en baisse, alors qu’on peine à trouver du personnel. "Certains hôtels et restaurants continuent à offrir des salaires qui sont au-desssus du minimum, mais je note qu'ils sont de plus en plus nombreux à baisser les salaires.
On parle ici d'un salaire mensuel minimum de 3'066 francs. Un montant qui ne suffit pas pour habiter et vivre à Zermatt. "Le salaire doit être d'environ 4'000 francs pour que ce soit possible", relève Angela Tavares. La secrétaire syndicale encourage d'ailleurs les membres d'Unia à renégocier leurs contrats. "Ils ne se rendent souvent pas compte qu'ils sont en position de force, en raison de la pénurie de personnel." La commune fait également un geste, en offrant aux travailleurs saisonniers des tarifs préférentiels pour les transports publics.
Autre problème préoccupant à Zermatt : Angela Tavares note une forte augmentation des cas de harcèlement psychologique chez les travailleurs saisonniers. Le syndicat Unia mise sur la prévention pour contrer le phénomène.
Les articles les plus lus
L'autoroute A1 rouverte en direction d'Yverdon-les-Bains

La plus grande raclette du monde est valaisanne. Incontestablement

Barthélémy Constantin : "Il ne sert à rien de paniquer"

Décès au barrage de Mauvoisin : un randonneur à ski emporté par une coulée de glace
