Aléas climatiques : pour la première fois les producteurs d'abricots bénéficieront d'une assurance
Durement touchés par la grêle de 2023, certains producteurs et commerces de fruits valaisans ont frôlé la faillite. Et peinent parfois à s'en remettre. Pour la première année, mise en place, en 2025, d'une forme d'assurance.

Pour la première fois, les producteurs valaisans d'abricots bénéficieront cette année d'une assurance.
Il s'agit du fameux "fonds de financement spécial pour les risques météorologiques ou phytosanitaires", approuvé à l'unanimité moins une voix socialiste par le Grand Conseil en novembre 2023, quatre mois après le catastrophique épisode de grêle qui avait ravagé les cultures de Bramois à Evionnaz.
Pour commencer, les producteurs d'abricots pourront y recourir dès une perte de 30% de récolte due au gel. Naturellement, personne ne souhaite que cette assurance soit activée. Car la répétition d'aléas climatiques depuis 2017 a mis certains producteurs et commerces en grande difficulté.
Le lundi 24 juillet 2023, la grêle avait provoqué pour 17.5 millions de francs de dégâts. Afin de soutenir les arboriculteurs, le canton avait débloqué 4 millions. Mais tous n'ont pas bénéficié de ce pansement, compte tenu des critères retenus, ce qui a provoqué, ça et là, une certaine amertume comme en a témoigné jeudi le déroulement de l'assemblée générale de l'IFELV, l'Interprofession des fruits et légumes du Valais.
Relancer le maraîchage
Parmi ses objectifs, l'interprofession a aussi lancé une réflexion sur l'opportunité de redynamiser les cultures maraîchères. En trente ans, le Valais est passé de premier producteur suisse de légumes aux tréfonds du classement. Sa part actuelle n'est que de 1.5%. Seule exception : la fameuse asperge blanche. Dans ce domaine, le canton assure 30% de la production indigène.
En 2024, le chiffre d'affaires des producteurs valaisans de légumes s'est élevé à 13.5 millions de francs, un résultat quasi identique à celui de l'année précédente. A elle seule, l'asperge blanche représente 30% du total. Quant au rendement brut global de la branche, fruits inclus, il s'est élevé à 79.3 millions de francs. Un retour à la normale mais sans plus, commente Oliver Borgeat.
Moins de chimie dans les vergers : pas du tout concluant
Diminuer les impacts négatifs de l’utilisation de produits phytosanitaires dans les cultures fruitières en Valais : c'est le "projet-ressource" "ArboPhytoRed".
L'objectif est de réduire de 30% l'utilisation de produits phytosanitaires de synthèse sur les cultures fruitières. 25 producteurs de la plaine du Rhône y participent. Le programme, devisé au total à 5.6 millions de francs, est financé par la Confédération. Lancé en 2021, il doit durer six ans.
A mi-chemin, l'IFELV a établi un rapport intermédiaire dont les conclusions ont été rappelées à l'occasion de l'assemblée générale du 13 mars.
Verdict : le bilan économique est désastreux.
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