A Sion, l’hôtellerie se transforme. L’Hôtel du Rhône tire sa révérence, mais la relève est en marche
A Sion, l’offre hôtelière est en pleine évolution. A l’historique hôtel du Rhône, les gérants annoncent la fin de bail. Tandis qu’ailleurs, d’autres chaînes visent leur place sur le marché. La Ville, elle, ne relâche pas ses efforts pour booster son tourisme.
À Sion, les clients qui s’attablent au restaurant de l’Hôtel du Rhône - réputé notamment pour les fondues BA-CHI-BOU - auront remarqué un détail inhabituel. Sur les sets de table en papier, un message attire l’attention : « Après 47 ans de service, notre bail s’achèvera fin 2024. Merci pour votre fidélité. » Un au revoir discret, mais lourd de sens pour cet établissement qui a marqué le paysage hôtelier de Sion.
"Avec ses trois étoiles, et sa situation géographique centrale, la perte de ce type d'établissement est regrettable", admet Marylène Volpi Fournier, conseillère communale en charge de l’économie et du tourisme. "Mais au-delà de la nostalgie, c’est un secteur en pleine transformation qui se redessine, suivant la loi du marché".
Un marché en pleine mutation
La Ville de Sion dispose actuellement de 670 lits. Un nombre qui ne devrait pas subir de baisse, même avec la fermeture de cette adresse, assure Marylène Volpi Fournier. Outre le développement progressif de la parahôtellerie sur le territoire, la conseillère mentionne l'ouverture d’une auberge de jeunesse gérée par Alaïa, prévue pour le 20 septembre, au sud de la gare et l’arrivée de la chaîne « Holiday Inn » au printemps 2025 dans le quartier Cour de Gare, qui proposera une centaine de lits supplémentaires.
"D’autres projets pourraient également voir le jour dans les prochaines années", révèle la conseillère, revenant aussi sur le potentiel projet d'hôtel au domaine des iles. " Quand une chaîne s'installe dans un lieu, c'est qu'elle a déjà analysé son potentiel avec une étude de marché. C'est ce qu'il s'est passé avec l'hôtel Moxy. Du moment qu'il y a une demande, il y aura une offre."
Capitaliser sur Sion comme point de chute
De la demande, il semble justement y en avoir à Sion. En cinq ans, le nombre de nuitées à Sion est passé de 190'000 à 240'000 - camping inclus.
L’ouverture du Moxy, avec sa grande capacité, a contribué à cette hausse, concède Marylène Volpi Fournier. Mais la Ville a surtout renforcé son dicastère touristique. L’idée étant de promouvoir Sion comme point central pour rayonner à travers tout le canton. "Des partenariats ont même été établis avec d’autres destinations. Du lac Léman au glacier d'Aletsch", souligne Marylène Volpi Fournier, "Sion devient ainsi un point de chute idéal pour découvrir l'ensemble du canton, sans que nous ayons besoin de pratiquer une communication qui soit en opposition avec des concurrents."