"Je veux voir les drapeaux valaisans flotter à Milan/Cortina" : Théo Gmür
Théo Gmür veut retrouver les sommets. Opéré du genou il y a plusieurs mois, le para skieur valaisan se reconstruit. Un processus long et difficile, mais rien d’insurmontable pour celui qui a déjà traversé de nombreuses épreuves.

Théo Gmür a pris du recul cet été. Employé à 60% au CIO, il a également profité de la période "creuse" pour une mission de bénévole au Ghana en compagnie de Lucas Malcotti. Cette phase lui a permis de beaucoup réfléchir, à sa vie de maintenant, à sa vie d’après. À la suite à donner à sa carrière, après la blessure au genou et l’opération qui a suivi. Il ne voulait rien précipiter dans sa guérison. Histoire, surtout, de pouvoir vivre normalement.
Les doutes, puisqu’ils ont existé, se sont rapidement dissipés, explique-t-il, car l’amour du sport a été plus fort. "Cela n’a pas été une si grande épreuve", raconte-t-il. "Pas comme le jour où j’ai été renversé par le car postal, une semaine après mon apprentissage." Il y a de quoi relativiser en effet. "L’année dernière je me suis fait opérer du genou. J’ai pris cela comme un signe lancé par mon corps, qui a dit stop. Cela m’a permis de prendre du temps pour moi et c’était bon pour la tête."
Résilience oui, super héros non
Très cash, très lucide aussi, Théo Gmür a encaissé le choc de cette blessure comme une étape de plus, pas comme une épreuve insurmontable. Quand on lui parle de résilience, mot très utilisé dans le sport handicap, le Nendard approuve. Le terme n’est pas galvaudé, à condition de bien savoir s’en servir. "Ce mot a encore tous son sens", dit-il. "Mais pour moi, il n’y a pas de différence à faire entre les valides et les sportifs handicapés. On s’entraine comme des athlètes d’élite. On aura passé une étape, quand on parlera de nos performances et pas des situations de handicap que nous avons dû surmonter."
Théo Gmür met le doigt sur l’un des travers de la société à l’égard du sport handicap. La thématique était très présente lors des Jeux Paralympiques de Paris. Les parathlètes ont des histoires singulières, certes, mais ce ne sont pas des super héros. Ils se voient en tant que sportifs comme les autres, tout simplement. "On se voit comme ça oui. C’est clair qu’on a vécu un traumatisme ou des épreuves mais pas plus que d’autres personnes. Les épreuves font partie de la vie et c’est ce qui la rend aussi belle."
Reculer pour mieux voler
En faisant le point sur sa vie, sur sa carrière, Théo Gmür est ressorti de l’été plus motivé que jamais. Il a repris le ski, avec des précautions en raison de sa blessure mais il voit déjà loin. Son rêve ? Briller de nouveau aux Jeux Paralympiques et voir les drapeaux valaisans flotter dans le ciel italien en 2026. Son interview complète, diffusée dans Zone Mixte dimanche dernier, est à retrouver ici.
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