Des Mondiaux réussis et un affront qui ne passe pas à Morgins : "On nous a manqué de respect"
Carton plein pour les championnats du monde de ski alpinisme à Morgins. Les organisateurs ont livré la marchandise, les Suisses ont brillé sur les différentes courses. Seule ombre au tableau ? La "non-sélection" de certains athlètes, dont des Valaisans, pour l’épreuve de clôture.

Le rideau est tombé sur les championnats du monde de ski alpinisme à Morgins. Près de 400 athlètes de toute la planète ont sillonné les divers parcours dans la région des Dents du Midi. La météo a été plutôt clémente, le public s’est déplacé en masse. Succès sur toute la ligne… ou presque. Le bémol s’est présenté le samedi, jour de clôture.
Les sourires d’abord
C’est vrai qu’à l’échelle du ski alpinisme de compétition, on peut parler d’une édition plus que réussie. Avec des tracés fidèles à l’esprit du sport lors des épreuves classiques et des adaptations aux formats olympiques qui ont aussi montré ces disciplines sur un jour nouveau. Un joli coup de pub pour la région aussi. Presque au-delà des attentes. Le président du comité d’organisation Charly Rey-Mermet espère avoir de bonnes surprises quand il devra boucler l’imposant budget de 600'000 francs.
L’affront du samedi
Succès populaire donc. Succès sportif aussi, avec de nombreuses médailles élites pour l’équipe de Suisse (7 sans prendre en compte le combiné). Sans parler des nombreux succès ou podiums dans les autres catégories (18 breloques au total). Des exploits qui n’effaceront pas une plaie béante. La "non-sélection" de plusieurs coureurs, dont des Valaisans, pour la toute dernière épreuve des Mondiaux.
Deux mondes qui se parlent toujours
Pierre Mettan d’Evionnaz, Tobias Donnet, le Morginois. Deux enfants du coin, deux coureurs parmi d’autres, "privés" de dessert en raison de cette décision du Club Alpin et des coaches nationaux. Pour des critères purement sportifs, défendables ou non. Chacun jugera. En lisant entre les lignes, on se rend bien compte qu’il y a une sorte de schisme qui traverse le ski alpinisme. Avec les athlètes qui rêvent de JO et qui s’orientent vers les disciplines olympiques et les autres, les puristes. Et pourtant, Charly Rey-Mermet l’assure : ces deux mondes ne sont pas irréconciliables.
Comme toute nouvelle entrée aux JO, celle du ski alpinisme ne se fait pas sans remous. Reste à savoir si l’olympisme sera toujours compatible avec la montagne et l’esprit de cordée. Car la course en patrouille, elle, ne sera pas au programme de Milan/Cortina.
La réponse du Club Alpin Suisse
Sous le feu des critiques, le Club Alpin Suisse, qui chapeaute l’équipe nationale, se défend d’avoir prétérité des athlètes. Certains sportifs étaient sélectionnables, ils ont renoncé. D’autres avaient envie de prendre part à la fête, ils n’avaient pas rempli les critères. Voici les explications plus détaillées de Jean-Philippe Fartaria, un des coaches de l’équipe national de ski alpinisme.
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