Une nouvelle stratégie pour les fruits et légumes du Valais à l'horizon 2030
L'Etat du Valais et l'Interprofession des fruits et légumes du Valais (IFELV) ont mis au point une nouvelle stratégie pour répondre aux enjeux de la filière. Elle a été présentée ce lundi devant la presse et montre la volonté du secteur de contribuer à une production agricole durable et résiliente.
La nouvelle stratégie cantonale pour les fruits et légumes du Valais a été présentée ce lundi devant la presse. Son but : renforcer la sécurité alimentaire nationale, à l'aide de meilleures conditions-cadres pour l’agriculture.
La feuille de route a été élaborée par l’Interprofession des fruits et légumes du Valais (IFELV) et l’Office d’arboriculture et de cultures maraîchères. Elle montre la volonté des différents acteurs de la branche de travailler ensemble, pour contribuer à une production agricole durable et résiliente.
Elle contient quinze objectifs, atteignables avec des mesures concrètes. Ils visent à améliorer le revenu des producteurs, la transparence des marges sur les prix pratiqués dans les commerces, ou encore à lutter contre le gaspillage. "Celui-ci concerne particulièrement les fruits et légumes", selon Sébastien Besse, le chef de l'Office d'arboriculture et cultures maraîchères.
Le secteur valaisan est composé de plus de 200 producteurs professionnels et d’une vingtaine de PME en lien avec le commerce et la transformation. Et le Canton doit les soutenir, selon Christophe Darbellay, le chef du Département de l’économie et de la formation.
Dans son rapport de synthèse, l'Etat du Valais se montre critique envers la Confédération, qui devrait octroyer plus de moyens à l'agriculture et pour une alimentation saine. Les moyens mis en oeuvre sont selon ce document "en profond décalage avec la réalité".
Des défis très importants
Les producteurs de fruits et légumes du Valais font face à des défis importants en ce moment. "Entre le réchauffement climatique et l'instabilité de la situation géo-politique internationale, le contexte est très difficile pour les producteurs", s'alarme Yannick Buttet, président de l’Interprofession des fruits et légumes du Valais.
Comment les aider ? "En tout cas pas en leur octroyant plus d'argent, sous forme de paiements directs, balaie-t-il. Nos agriculteurs veulent vivre du produit de leur travail !" La solution : de meilleures conditions-cadres, pour leur offrir une certaine stabilité.
"Il faut que toutes les parties de la chaîne puissent mettre en place, ensemble, une production agricole durable et résiliente, grâce à des valeurs économiques, sociales et environnementales communes", souligne encore Yannick Buttet. Et ainsi que les risques et bénéfices soient répartis de manière équitable.