Transport illégal de personnes dans les stations de ski : le ras-le-bol des taxis valaisans

Depuis le début de l'année, la police a interpellé quatre chauffeurs professionnels dans le Val de Bagnes. Tous étrangers, ils ont été épinglés pour un transport rémunéré effectué en Suisse, avec un véhicule immatriculé à l’étranger. Petit problème : c’est interdit par la loi. Les véhicules immatriculés à l’étranger peuvent faire du Suisse-Europe, mais pas du Suisse-suisse. Les professionnels valaisans parlent de concurrence déloyale : ils en ont assez.

Deux cas ont été dénoncés en 2023 et huit en 2024. Cette année, déjà quatre chauffeurs ont été interceptés dans le Val de Bagnes. "Les chauffeurs ont souvent comme excuse qu'ils viennent de France. Ce qui n'est en général pas le cas, puisque la plupart des personnes transportées viennent de Suède, d'Angleterre ou des Etats-Unis", explique Gaëtan Lathion, porte-parole de la police cantonale.

Que risquent les conducteurs et les responsables des entreprises concernées qui se font épingler ? "Les chauffeurs épinglés sont dénoncés auprès du Service de la circulation et de la navigation. Les montants des amendes se montent à plusieurs milliers de francs", précise Gaëtant Lathion.

Selon lui, il n’existe pas de réseaux organisés. Mais pour endiguer ce phénomène, les spécialistes des Centres de compétence du trafic lourd de St-Maurice et du Simplon procèdent à des contrôles réguliers tout au long de l’année.

Les destinations touristiques hivernales sont particulièrement touchées par le transport illégal de personnes. Mais Gaëtan Lathion rappelle que le Valais n’est pas un cas isolé : l’ensemble du territoire suisse est concerné.