Rallye du Chablais : le pari d'Eddy Bérard par amour "pour deux jolies femmes"
Engagé dans la catégorie des véhicules historiques de compétition (VHC), Eddy Bérard s'alignera ce week-end sur le 20ème Rallye du Chablais au volant d'une voiture qu'il n'a plus conduit depuis 4 ans. Une belle preuve d'amour de l'Orserain pour Florence, sa co-pilote de femme.

"Sur 20 éditions, j'y ai participé entre 15 et 17 fois. Impossible de vous donner le chiffre exact." Qu'importe et malgré son absence de l'an dernier, Eddy Bérard fait partie des pilotes à avoir pris le plus de départs sur le Rallye du Chablais. Un rendez-vous avec lequel il affirme pourtant entretenir une relation qu'il qualifie lui-même de "Je t'aime, moi non plus".
"Chaque année, je suis le cul entre deux chaises. Je me demande toujours si m'aligner sur le Chablais est vraiment une bonne idée", souffle l'Orserain, engagé dans la catégorie des véhicules historiques de compétition (VHC). "J'ai cassé plusieurs voitures sur ce rallye dans le passé et je n'affectionne pas spécialement l'ambiance qui règne à Aigle. Me retrouver sur un site militaire (ndlr : le QG se trouve sur le site de l'Arsenal) plutôt que dans la nature me plait moyennement", poursuit celui qui est tout de même monté à plusieurs reprises sur le podium. "Mais c'est la seule épreuve que je n'ai pas encore réussi à gagner. Et ce n'est pas cette année que la donne va changer."
Un choix du cœur pour deux cinquantenaires
S'il ne se fait pas d'illusion quant à ses chances de succès, c'est qu'Eddy Bérard a décidé, un peu malgré lui, de laisser au garage la BMW M3 qu'il a l'habitude de piloter pour ressortir une Ford Escort RS MK1 qu'il n'a plus conduit depuis 4 ans. "C'est un choix du cœur", avoue-t-il. "J'abandonne la meilleure voiture que l'on puisse avoir en VHC pour rouler sur la plus vieille des Ford Escort. Elle est de 1974, comme ma femme. C'est l'occasion de faire un clin d'œil à ces deux jolies femmes qui sont en pleine forme du haut de leurs 50 ans. J'espère que toutes deux auront du plaisir lors de ce week-end."
Désireux de faire plaisir à son épouse avant tout, Eddy Bérard ne cache pas ressentir une petite pointe d'appréhension à l'heure d'aborder ce Rallye du Chablais 2024. "Cela risque d'être un peu chaud pour moi au début. Il va falloir que je reprenne mes marques et surtout, que je prenne sur moi-même. Je sais que je vais être un brin coléreux puisque je régresse clairement en changeant de voiture." Le Valaisan prendra vendredi matin le départ de la 1ère spéciale au programme des deux jours de compétition, celle du Col de la Croix, sans le moindre essai au préalable. "Ce sera un petit saut dans l'inconnu. Dans cette Ford Escort, il n'y a pas de direction assistée, les freins sont moins puissants, il faudra vraiment que mon cerveau assimile le fait que je roule dans une voiture 15 ans plus vieille que celle que j'ai l'habitude de piloter ces dernières années. Je vais devoir essayer de rester tranquille et de ne surtout pas vouloir trop en faire."
Un parcours piégeux et sinueux
Outre cette voiture qui ne répondra probablement pas comme il le souhaite, Eddy Bérard devra faire avec le parcours sélectif de ce Rallye du Chablais. Un parcours qu'il connaît très bien sans pour autant l'affectionner.
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