Pas de remaniement du vignoble saviésan. Les propriétaires passent le projet communal à la trappe.
Attachés à leurs propres terres, les propriétaires saviésans ne veulent pas de remaniement parcellaire pour leurs vignes. L’avant-projet porté par la commune a été refusé. Sans alternative aux problèmes de morcellements pour le moment.
Sur 1900 propriétaires fonciers, ils étaient 800, réunis hier soir, à la halle polyvalente de Savièse, pour décider de l’avenir de leur vignoble. Avec les votes par correspondances, un gros millier d’entre eux se sont exprimé sur un éventuel remaniement parcellaire des zones de vignes. Au final, 55% des votants ont dit non.
« Nous avons peut-être trop insisté sur le formel et pas assez sur les attentes et l’émotionnel », reconnait Sylvain Dumoulin, le président de Savièse.
Cet avant-projet porté par la commune et soutenu par le canton et la Confédération leur était présenté comme une solution au morcellement du vignoble.
L’objectif était pourtant louable pour une commune qui voit s’agrandir chaque année le nombre de vignes non travaillées. Mais le projet de revalorisation par l’agrandissement de parcelles n’a pas non plus convenu à certains gros propriétaires, notamment ceux qui ont déjà remanié leurs propres parcelles.
Le projet devisé à 4,5 millions de francs était couvert à 90% par des subventions. Les propriétaires auraient dû débourser moins de 20 centimes au m2 pour le mener à bien, selon la présentation du projet. Arguments qui n'ont donc pas convaincu, pas plus d'ailleurs que le caractère "pilote" de ce remaniement parcellaire, dans la perspective de révolution cantonale « Vignoble du 21ᵉ siècle », dont le volet saviésan serait manifestement compromis, selon le conseiller d'Etat Christophe Darbellay, en charge de l’agriculture.
Pas question de rester les bras croisés en voyant toujours plus de vignes non travaillées
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