Mildiou et oïdium : la situation des vignes valaisannes est tendue, mais sous contrôle
Les vignerons valaisans sont sous pression. En cause : la menace du mildiou et de l’oïdium. Ces champignons pourraient affecter le raisin, après les récentes précipitations. Mais grâce aux traitements, la saison 2024 peut rester prometteuse.
C’est la première fois depuis 2021 que les vignerons valaisans utilisent autant de traitements contre le mildiou et de l’oïdium. En cause : la météo de ces dernières semaines, qui leur donne du fil à retordre.
Les dégâts causés par ces maladies de la vigne ne sont pas pris en charge par les assurances. Or, le mildiou et l'oïdium peuvent entraîner d’importantes pertes de récoltes. Les champignons qui en sont responsables se propagent rapidement en cas de pluie persistante, explique Samuel Luisier, co-président de la Fédération valaisanne des vignerons et vigneron-encaveur à Fully.
Une charge de travail supplémentaire
Un état de fait compliqué pour les vignerons, en particulier lorsqu’ils pratiquent la culture biologique. Ils doivent traiter leurs vignes plus fréquemment - tous les cinq ou six jours au minimum, contre 10 en temps normal.
Il s'agit d'une charge de travail supplémentaire conséquente. Mais il ne faut pas dramatiser, rassure Samuel Luisier. "A ma connaissance, les tâches restent possibles à assumer", rassure-t-il.
Même si la saison n’est pas facile à gérer, elle reste prometteuse, selon Samuel Luisier. "Les vignerons ont tiré des leçons de la récolte catastrophique de 2021", dit-il. L'importance des traitements a été comprise : les produits phytosanitaires sont désormais utilisés suffisamment et correctement.
La situation semble donc sous contrôle. Cela se confirmera d'ici à une quinzaine de jours, lorsque la floraison sera terminée.