Le festival de vulgarisation scientifique Pint of Science revient pour la 3e fois en Valais
Le rendez-vous né en Angleterre il y a plus de dix ans veut permettre aux chercheurs et au grand public de se rencontrer autour d'une bière.
Faire sortir les chercheurs des laboratoires pour leur permettre de rencontrer le grand public dans un cadre détendu. Le concept est né en 2013 en Angleterre et il a depuis essaimé à travers le monde. Cette année, 300 villes dans 20 pays vont participer à Pint of Science, en français une pinte de science.
En Valais, la manifestation tiendra sa troisième édition de lundi à mercredi prochain à Brigue et Sion. Des présentations sont prévues autour du fonctionnement du cerveau humain, de l'évolution du paysage alpin face au changement climatique ou de l'utilisation de l'intelligence artificielle dans la lutte contre le cancer.
Les chercheurs sont très friands de ce genre de rencontres avec le public, se réjouit Sofia Mastoridis, coordinatrice de l'événement pour la plateforme Science Valais. Selon elle, les orateurs ont immédiatement répondu présents pour cette édition de Pint of Science. "Ils sont tellement passionnés, c'est très beau à voir. Ils arrivent à transmettre cette passion au public", note Sofia Mastoridis.
Un exercice attendu par une jeune doctorante de l'IDIAP
Doctorante à l'IDIAP de Martigny, Lisa Fournier prendra pour la première fois la parole lors de ce festival Pint of Science. "C'est super, pour une fois, de sortir du labo et de parler à des gens qui ne sont pas scientifiques", confie la chercheuse. "C'est un exercice que j'adore, d'essayer de mettre sur papier de manière simple ce que je suis en train de faire", explique-t-elle encore.
Lisa Fournier sait déjà que son travail va intéresser les participants au festival. «C'est de la recherche contre le cancer, ça touche tout le monde. Et l'association avec l'intelligence artificielle, comprendre comment on l'utilise dans la recherche, je pense que c'est un sujet qui intéresse tout le monde». Au travers de cette intervention, elle souhaite notamment donner de l'espoir aux personnes concernées par la maladie.
Grandir mais pas à n'importe quel prix
Pour l'organisation, il est important de pouvoir trouver des thèmes en prise directe avec le quotidien de la population. "C'est comme cela que le grand public va se sentir concerné et va venir au festival", raconte Sofia Mastoridis. Mais elle ne se fait pas de souci: "Il y a tellement d'instituts de recherche en Valais et de scientifiques talentueux. Je pense que nous ne serons jamais à court d'idées de thématiques pour le festival", assure la coordinatrice.
Celle-ci ne veut pas faire grandir le festival à tout prix. Il faut que les rencontres restent à taille humaine, avec une quarantaine de personnes par soirée. En revanche, l'organisation pourrait multiplier le nombre de rencontres sur les trois jours du festival, en se développant ailleurs en Valais, par exemple.
Le festival Pint of Science aura lieu lundi prochain à Brigue et mardi et mercredi à Sion. Toutes les infos ici.
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