L'utilisation de drones dans les vignes gagne du terrain en Valais
Le musée du vin a proposé ce samedi une matinée découverte pour parler des drones dans la viticulture. Le but : faire découvrir cette pratique. Car celle-ci se généralise en Valais, même si tout le monde n'y a pas accès.
L'utilisation des drones dans les vignes s'intensifie d'année en année, explique Delphine Niederberger, directrice du Musée sierrois du Vin. L'institution a organisé ce samedi une matinée de découverte autour de cette pratique, dans le cadre de son exposition «Dessine-moi la vigne de demain». Au programme : une partie théorique et une démonstration sur le terrain.
Selon la directrice, la méthode est déjà utilisée dans le traitement des vignes, en particulier pour l'épandage de produits phytosanitaires comme des fongicides. Mais elle est encore peu répandue, et peut surprendre à certains égards.
En Valais, de nombreux viticulteurs se servent de ces drones. Ils jouent même un rôle essentiel, selon Michel Duc, vigneron et expert en drones.
Beaucoup de vignobles valaisans sont escarpés ou en pente. Un obstacle que l'engin peut facilement contourner. De plus, le drone évite aux professionnels de traîner des tuyaux ou de porter un atomiseur dans des endroits peu accessibles.
Cependant, on ne peut pas s'improviser viticulteur-droniste. «Il faut une formation, clôturée par un permis», explique Michel Duc.
Une formation qui a bien sûr un poids sur le porte-monnaie. Sans compter le prix de l'engin en lui-même, qui pèse environ une vingtaine de milliers de francs. Lorsque tout a été mis dans la balance, peu d'exploitations de moins de 15 hectares peuvent se permettre de recourir à l'utilisation de drones, estime Michel Duc.
Il faudra certainement compter quelques années supplémentaires avant que cette pratique ne se démocratise. Mais Michel Duc en est convaincu : ces drones deviendront progressivement incontournables dans le traitement de la vigne, surtout en Valais où le terrain s'y prête bien.
Pour ce faire, il faudra que la législation le permette. Il appelle donc les viticulteurs à utiliser cette méthode de manière responsable, sans abus ni accident.