Imaginé en Valais, l'AG culturel s'étend désormais au Tessin
Le "Magic Pass" de la culture pour les moins de 26 ans continue d'accroître son territoire en Suisse. Lancé en 2012 en Valais, il est désormais disponible dans six cantons en Suisse.
L'idée a germé en 2011 dans la tête de deux directeurs de théâtre valaisans : proposer aux ados et aux jeunes adultes un abonnement commun à plusieurs institutions culturelles. Ils souhaitaient ainsi leur ouvrir les portes des cinémas, des musées ou des lieux de concert, partout dans le canton.
Treize ans plus tard, la démarche a pris de l'ampleur. Après Fribourg, le Jura, Neuchâtel et la partie francophone du canton de Berne, elle s'étend désormais au Tessin. L'annonce a été faite ce jeudi, à Lugano, en présence des autorités tessinoises. Une quarantaine de lieux culturels dans le canton se sont déjà laissé séduire.
L'interview de la Valaisanne Delphine Niederberger, la secrétaire générale de l'association AG culturel :
14% des jeunes Valaisans de 18 ans
En tout, ce sont plus de 300 lieux culturels qui ont aujourd'hui adhéré à l'association dans six cantons. Le nombre d'abonnements n'a, lui aussi, cessé de croître. En 2023, plus de 1800 personnes avaient un AG culturel dans leur poche, en hausse de 20% sur un an.
Mais Delphine Niederberger ne veut pas crier victoire trop vite. Il reste encore beaucoup à faire pour fidéliser le public.
En Valais, par exemple, le canton offre, depuis 2021, l'AG culturel aux jeunes atteignant l'âge de 18 ans. En 2023, une centaine de communes sur 122 ont participé à cette opération. Mais 14% seulement des jeunes adultes ont effectivement commandé leur sésame.
Soutien financier des cantons
Les critiques n'ont pas épargné récemment l'Abobo, l'abonnement culturel valaisan destiné aux adultes. Certains lieux, membres de la coopérative, disent ne pas s'y retrouver financièrement.
Mais cela n'est pas le cas avec l'abonnement destiné aux jeunes, assure Delphine Niederberger. Car l'AG culturel est soutenu financièrement par les cantons, qui y voient un moyen de sensibiliser le jeune public à l'offre culturelle. "Le modèle économique de l'abonnement n'est pas un abonnement commercial", précise la secrétaire générale de l'AG culturel.
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