Courantes à Genève, les visites de musées pour « se soigner » pourraient séduire le Valais médical
Soigner avec plus de culture et moins de médicaments : c'est en raccourci, le principe des prescriptions médicales pour visiter des musées a séduit Genève il y a six ans. Neuchâtel le teste depuis février. En Valais, l’idée semble séduire une partie du monde médical, à l’hôpital et au canton.

Visiter un musée sur prescription médicale : c’est le principe de base des « ordonnances muséales ». En raccourci, votre médecin vous invite à sortir, sur ordonnance, pour vous changer les idées et avec la personne de votre choix. La mise en pratique de cette prescription doit contribuer à augmenter votre bien-être physique par le mouvement, et psychologique par la découverte, le contact avec des tiers, la rupture éventuelle de l’isolement.
Le concept a été lancé au Canada. Il a séduit les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) il y a six ans. La ville de Neuchâtel, en collaboration avec son canton, vient de leur emboîter le pas en février. Si le concept peut a priori surprendre, il relève en fait des principes de la médecine intégrative, souligne le médecin cantonal valaisan Eric Masserey.
A Neuchâtel, ville et canton investissent cinq mille francs chacun pour couvrir les coûts du projet, en collaboration avec les musées. A Genève, la ville et les musées collaborent directement avec les HUG.
A Sion, Eric Bonvin, directeur général de l’Hôpital du Valais et également psychiatre, est convaincu de l’intérêt du concept.
Une vision holistique de la santé pour une médecine intégrative aux HUG
Aux HUG la pratique mise en place développe l’idée que les personnes ont une santé qui n’est pas seulement soit psychique, soit organique. "C’est une vision holistique de la santé dans laquelle… la capacité de donner sens à ses émotions, mais aussi à utiliser ses compétences pour faire face à la maladie, sont aussi importants que de pouvoir dialoguer avec d’autres ou d’apprendre des choses nouvelles", souligne Frédéric Sittarame. Médecin associé au service de cardiologie des HUG, il s’est intéressé dès 2018 à cette pratique. C’est lui qui l’a importée de Montréal avec une mise en place qui a rapidement suivi au sein des Hôpitaux universitaires genevois.
Ces « ordonnances muséales », les HUG les ont d’abord mises en pratique comme activités en réadaptation cardiaque. Des mobilisations similaires, mais sans l’aspect muséal, étaient déjà en test pour les soins palliatifs. Aujourd’hui, 250 patients par an sont concernés et bénéficient de la gratuité dans plusieurs musées, avec l’accompagnant de leur choix, un soignant ou un médiateur de musée.
Les médecins des HUG peuvent prescrire des visites sous la forme d'une véritable ordonnance (ill : HUG
Les articles les plus lus
La plus grande raclette du monde est valaisanne. Incontestablement

Décès au barrage de Mauvoisin : un randonneur à ski emporté par une coulée de glace

Où passent les impôts des Valaisans ?

Ajoie prend l'avantage à la 87e
