La fintech Resolve a atteint le seuil de rentabilité
A la faveur d'une forte croissance du volume d'affaires et de la multiplication du nombre d'agences en 2022, Resolve est désormais rentable. La jeune pousse genevoise, spécialisée dans les prêts hypothécaires, entend digérer son expansion, même si de nouvelles ouvertures ne sont pas exclues.
Créée en 2018 dans la cité de Calvin, Resolve (anciennement e-Potek) a vu son volume d'affaires doubler l'an dernier pour atteindre 860 millions de francs. Sur les cinq premiers mois de 2023, la progression a quelque peu ralenti, à 54% en rythme annuel, et le cap du milliard de financements hypothécaires a été franchi.
"En octobre, je n'aurais pas parié sur une telle évolution", a déclaré jeudi dans les colonnes du Temps son directeur général (CEO) Romain Dequesne. Il faisait référence à "l'inflation et à la morosité qui commençait à gagner le marché immobilier" à l'approche de la fin de l'année.
La fintech genevoise a ouvert l'an dernier pas moins de six agences, notamment à Zurich et au Tessin, portant le total à huit, alors que ses effectifs frôlent désormais la cinquantaine, contre moins d'une dizaine à ses débuts. "Face aux craintes et aux questionnements de la clientèle, nous avions besoin de mailler le territoire", explique le patron de Resolve. Si 2023 s'annonce comme une année de stabilisation, une ouverture supplémentaire à Bâle ou à Berne est toujours envisageable.