SHC Valais : Sierre et Dorénaz s'unissent pour promouvoir le streethockey féminin

Un effectif restreint et des difficultés à aligner une équipe compétitive sur le terrain : voilà justement la raison principale ayant poussé les deux clubs valaisans à se rassembler. "Ces dernières années, nos contingents étaient faibles. À Sierre, nous n'avions même plus d'équipe et cela a poussé des filles à devoir aller jusqu'à Zurich pour jouer", explique Céline Apothéloz, responsable du mouvement féminin sierrois et désormais coach du SHC Valais. "Il fallait faire quelque chose pour les garder dans notre canton et c'est ce qui nous a motivé à rassembler nos forces pour faire une seule, mais jolie équipe. Plusieurs joueuses ont évolué ensemble en équipe nationale lors des Mondiaux de ce printemps. Cela a renforcé une certaine proximité entre elles. À Sierre comme à Dorénaz, nous avons un club sympa, mais seuls, nous ne pouvions pas offrir l'occasion à ces filles de jouer. Cela ne pouvait pas continuer ainsi."

Grâce à cette collaboration, le SHC Valais féminin peut aujourd'hui s'appuyer sur un contingent de quatorze joueuses de champ et deux gardiennes. "L'organisation des championnats du Monde à Viège et Rarogne a motivé certaines filles à se mettre au streethockey et poussé d'autres à s'y remettre. Un tel événement donne inévitablement un coup de boost à notre sport. Cela nous a en tout cas bien aidé dans la construction de notre équipe", poursuit Céline Apothéloz. Déjà bien fourni, l'effectif de cette nouvelle équipe ne demande qu'à s'étoffer encore davantage (lire encadré en fin d'article). Selon la coach, un créneau existe notamment pour les joueuses...de hockey sur glace. "Attention, notre but n'est pas d'appauvrir les contingents du hockey qui sont aussi relativement minces. Je pense cependant que le street est une discipline moins contraignante. Notre championnat est plus léger puisque nous ne sommes pas engagées tous les week-ends et nous n'effectuons qu'un seul entraînement par semaine."

D'un point de vue logistique, le SHC Valais féminin tient à assurer un parfait équilibre entre les deux clubs qui le composent. Les entraînements et les matches sont ainsi répartis de manière équitable entre Dorénaz et la cité du Soleil.

Si l'équilibre est respecté au niveau des deux sites, il l'est également au sein du staff de ce SHC Valais féminin. L'équipe est en effet dirigée par un binôme. Céline Apothéloz représente le côté sierrois, Quentin Sollioz celui de Dorénaz. "À ce niveau-là aussi, la collaboration est très positive", se réjouit la première citée. "Le fait que les filles répondent présentes à chaque séance prouve que nous préparons bien nos entraînements. J'ai toujours été partisane du travail à deux. Le partage d'idées ne peut qu'être bénéfique. Comme il joue dans l'équipe masculine, Quentin est davantage acteur du jeu alors que de mon côté, j'ai un regard plus observateur de ce qui est fait à l'entraînement."

L'aventure de ce groupement féminin de streethockey ne fait que débuter. Un objectif a-t-il néanmoins été fixé à l'équipe pour cette première saison de vie commune? "Il est difficile de se projeter avant le début du championnat, dans la mesure où on ne sait pas vraiment à quoi ressembleront nos adversaires. Je sais que tout le monde a galéré pour inscrire une équipe", relève Céline Apothéloz. "En tant que compétitrice, j'aimerais quand même finir dans les quatre premières afin de disputer les finales en fin de saison. Les contingents ne seront pas toujours identiques. Nous-mêmes, nous avons certaines filles qui pratiquent d'autres sports et qui risquent donc de manquer à l'appel de temps en temps. On verra bien ce que ça donne."