Le « silence »: cet allié du golfeur
Dernière journée de compétition ce dimanche pour les golfeurs de l’Omega European Masters. Avant le dénouement, on vous propose mieux faire connaissance avec un rôle bien particulier occupé par des bénévoles sur tout le parcours : celui de « marshall » ou « faiseur de silence ».

Le golf a ses propres codes, même pour suivre une partie dans le public. Les spectateurs choisissent d’accompagner l’un ou l’autre joueur (ou plusieurs au cours de la journée). Certains fans profitent simplement d’un endroit précis, confortable, avec une vue dégagée sur l’un des emplacements fatidiques qui permettent enfin de mettre la petite balle dans le trou.
« Oui c’est très sérieux. Pas besoin de briefing, on sait très bien ce qu’on doit faire. On doit exiger le silence. » Jacques Delacombaz, bénévole sur le parcours
Peu importe le numéro, le rituel est toujours le même. Le drapeau est enlevé. L’athlète se met en place, effectue deux ou trois mouvements dans le vide, puis tente son « putt ». A ce moment-là, le silence est demandé dans l’assistance. Et cette mission revient à des « marshall ». Des bénévoles, munis de panneaux où l’on peut lire distinctement ce mot. Silence. Le Valaisan Jacques Delacombaz, amateur de golf, prend cette mission très au sérieux. « Oui c’est très sérieux, valide-t-il. Pas besoin de briefing, on sait très bien ce qu’on doit faire. On doit exiger le silence. » Ce bénévole du coin occupe ce rôle pour la deuxième fois, « pour voir de près les professionnels faire des jolis coups ou des loupés », précise-t-il avec un brin de malice. Et quand cela ne se passe pas bien, « On essaie de siffler pour faire taire les spectateurs, mais dans l’ensemble le public de Crans-Montana est assez discipliné » conclut-il.
La hantise du bruit inattendu
La relation avec les joueurs est bonne, nous assure encore Jacques Delacombaz, qui précise aussi que les Caddies, fidèles parmi les fidèles auprès des golfeurs, sont parfois ceux qui s’emportent le plus.
« Le bruit au mauvais moment peut nous déconcentrer. » Raphaël de Sousa, golfeur professionnel
Car la concentration est primordiale et n’importe quel bruit pourrait mettre à mal la précision d’un coup. Comme le confirme, Raphaël de Sousa, l’un des deux joueurs suisses encore en lice à Crans-Montana. « Le bruit au mauvais moment peut nous déconcentrer, raconte le Genevois. Sur ce genre d’évènements, il y a toujours un peu de bruit. Plus on a l’habitude, plus on peut jouer avec ça mais dans l’ensemble les joueurs aiment venir ici et profiter de cette belle semaine. » Certains golfeurs se nourrissent du bourdonnement permanent pour faire des coups magiques, là où d’autres préfèrent une ambiance plus feutrée. Une chose est sûre, les « faiseurs de silence » seront toujours de leur côté.
La journée de samedi a été marquée par un coup exceptionnel et par quelques changements notables au classement. Le point avec Pascal Schmalen, consultant pour Rhône FM et directeur du Golf-Club de Crans-sur-Sierre.