Trouver les bonnes complémentarités : le chantier de Didier Tholot avant le déplacement à Bâle
Qui pour occuper la charnière centrale du FC Sion ? Quel système, quels choix pour concrétiser les actions offensives ? Des questions qui ne sont pas tranchées pour Didier Tholot. Et pour cause. Il a l’embarras du choix et aucune formule ne s’est imposée jusqu’ici. Reste à trouver la bonne.

Faut-il encore s’étaler sur la disette sédunoise au Parc St-Jacques ? En championnat, pas moyen pour les Valaisans de ramener les trois points depuis août 1997. Les deux dernières visites au bord du Rhin (8ème de finale de Coupe et 20ème journée de Super League) servent parfaitement à illustrer cette saga. Deux épisodes parmi d’autres, où le club valaisan a eu son mot à dire, du moins partiellement. Deux épisodes soldés par des revers, comme tant d’autres auparavant.
Comme aucune tendance claire ne se dégage dans cette première division helvétique si particulière, les deux derniers matches du FC Sion au Joggeli peuvent servir à la fois de source d’espoir et alimenter les raisons de ne pas y croire pour le nouveau déplacement de ce samedi (18h00). "Et même lors du dernier match (ndlr : défaite 4-1 à Bâle), il y avait de bonnes choses et on aurait pu revenir au score à plusieurs reprises", rebondit Didier Tholot, qui confirme que, si rien n’est parfait et tout n’est pas à jeter. "Bâle ne nous réussit pas depuis de nombreuses années en championnat. Ça sera compliqué. Il faudra être très solide défensivement et très réaliste offensivement. Mais j’y crois."
Le petit truc qui manque
Alors que le mois de mars s’allume, signe de la vraie arrivée du printemps, le constat reste très amer pour le FC Sion en ce début d’année. La dynamique de janvier et février est pour le moins contrastée. Trois défaites, un nul, une défaite, une victoire et une défaite. Avec 4 points pris depuis la reprise, la formation valaisanne n'est ni à l’abri, ni distancée. "On est encore bien placés malgré le manque de résultats puisque tout le monde perd des plumes", explique Didier Tholot, qui livre de lui-même, sans invitation préalable, un bilan des deux derniers mois.
Complémentarités à trouver
L’objectif maintien du FC Sion semble sur les rails. Ses nouvelles recrues ont déjà été testées, avec plus ou moins de succès. Reste à affiner la machine, qui, sur le papier, a de quoi s’emballer. Tel un chef d’orchestre, Didier Tholot cherche encore à faire jouer ses musiciens ensemble. "Sur le plan défensif, ce n’est pas une question d’individualités", poursuit l’entraîneur. Diouf, Barba, Hajrizi, Ziegler sont les choix possibles.
Il s’agit pour le coach de "trouver des complémentarités". "On ne les obtient pas en changeant à chaque fois. On ne les obtient pas non plus en trois jours ou en trois semaines. C’est par petites touches, petits pas à petits pas, qu’on arrivera à quelque chose d’un peu plus cohérent." Le constat pour la défense vaut également pour l’articulation au milieu et en zone offensive. Notamment avec l’utilisation plus fréquente d’Anton Miranchuk dans le cœur du jeu.
Se faire sa place
Didier Tholot l’avait déjà évoqué lors de précédentes interviews. Entre les blessés qui reviennent et les nouvelles recrues qui s’adaptent, la liste des joueurs à sa disposition s’est étoffée. Sur le papier, une association Miranchuk, Bua, Kolloli, Kasami, Chouaref, ça en jette. "Absolument", répond le coach sourire en coin. "Mais Neymar, Messi et Mbappé, ça avait de la gueule mais ça n’a pas forcément fait des résultats." Une manière de dire que les noms, les palmarès ou les CV ne sont pas les premiers critères pour coucher un onze sur une feuille de départ. Face à cette concurrence interne féroce, certains joueurs doivent néanmoins composer avec une nouvelle réalité. C’est le cas de Théo Berdayes, tantôt replacé, tantôt remplaçant. Polyvalent, le natif de St-Maurice, voit plutôt les recrues comme autant d’arguments potentiels pour élever le curseur. Il espère tout de même tirer son épingle du jeu.
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