Didier Tholot : "Prouvons que nous n'avons pas perdu toutes nos qualités à Noël"
Le FC Sion accueille Zurich samedi soir à Tourbillon (18h00). Avant cette rencontre, l'entraîneur Didier Tholot assume le début d'année manqué de son équipe. Sans s'affoler, il regarde vers l'avant et cherche les solutions pour relancer la machine sédunoise.

La sixième sortie sera-t-elle enfin la bonne pour le FC Sion en 2025? Alors qu'il attend toujours de fêter une première victoire depuis le début de l'année et que son bilan provisoire est bloqué à un petit point récolté en cinq journées, le club valaisan accueille Zurich samedi soir à Tourbillon (18h00). Une semaine après avoir sombré au Wankdorf de Berne (défaite 5-1), il devra montrer un tout autre visage sous peine de risquer de basculer, pour de bon, vers la crise.
Fidèle à lui-même, Didier Tholot ne se cache pas. Le technicien tricolore assume les difficultés rencontrées par son équipe depuis la reprise. "C'est à moi de trouver les solutions pour faire réagir ce groupe, notamment sur le plan défensif", affirme-t-il vendredi après-midi devant la presse. Alors que sa solidité défensive était sa principale force durant l'automne, le collectif sédunois a déjà encaissé seize buts depuis la reprise. Si le départ de Joël Schmied peut en partie l'expliquer, que les absences prolongées de Baltazar Costa et Noé Sow ne sont pas de nature à arranger les choses et qu'un certain temps est logiquement nécessaire pour intégrer les nouvelles recrues, le coach valaisan ne cherche aucune excuse. "J'avance avec les joueurs à ma disposition."
Une mauvaise habitude à régler
Didier Tholot parle d'automatismes à créer, de complémentarités à trouver. Il regrette la manière avec laquelle son équipe a pris la mauvaise habitude de céder ces dernières semaines. "Souvent, nous encaissons alors que nous sommes en supériorité numérique dans notre surface. Nous laissons trop de place à nos adversaires. Nous devons être plus justes, plus attentifs et plus déterminés."
Après un tel départ manqué en 2025, l'effectif valaisan a des raisons d'être touché sur le plan mental. "Si tu veux faire bouger les choses, il faut bosser. Se réfugier dans le travail est la meilleure recette pour aller mieux. Cela ne sert à rien de se lamenter et de ressasser le passé. Il faut avancer. Même si ce n'est pas évident en ce moment, il faut rester positif. Nous savons très bien que nous ne serons aidés par personne. Beaucoup n'attendent que de pouvoir nous tomber dessus. Prouvons-leur qu'ils ont tort et que nous n'avons pas perdu toutes nos qualités à Noël."
Une déclaration du président pour la Saint-Valentin
S'il a confiance en son groupe, le technicien valaisan attend de celui-ci qu'il prenne ses responsabilités. Notamment pour éviter d'encaisser constamment au sortir ou au retour des vestiaires. "Je pense que de manière générale, on ne se parle pas assez. Dans les moments clés, ça doit être le souk, la foire à Alger", image-t-il. "Il faut donner de la voix, qu'on entende une forme de brouhaha pour que tout le monde soit déterminé." Didier Tholot n'a pas manqué le petit coup de pression lancé par le président Christian Constantin cette semaine dans la presse. "Quand on parle du chef d'orchestre, je pense que c'est de moi qu'il s'agit. Disons que c'est une belle déclaration publique pour la Saint-Valentin", souffle-t-il sans vouloir faire davantage de commentaires.
Droit dans ses bottes, le coach valaisan préfère se focaliser sur la recherche de solutions que de répondre aux critiques, quelle que soit leur origine. Le week-end dernier à Berne, il avait décidé d'aligner une défense à trois lors de la dernière demi-heure. "Cela peut être une solution pour retrouver de la confiance derrière. Mais cela peut aussi passer par des changements de postes ou de joueurs. Quand tu perds, les cartes sont redistribuées. J'ai toujours dit que je comptais sur tout le monde. Cette semaine, j'ai fait très attention au comportement de chacun. Ceux qui ont eu le bon seront sur le terrain au coup d'envoi contre Zurich."
Sow sur la voie du retour
S'il n'en dira pas plus sur le onze qu'il compte aligner samedi soir à Tourbillon, une seule certitude : Didier Tholot ne pourra pas encore miser sur Pajtim Kasami, de retour au club cette semaine. Le milieu de terrain attend toujours d'être qualifié par la Swiss Football League. "Son arrivée peu nous faire du bien dans la mesure où plusieurs joueurs sont absents dans ce secteur du jeu. L'opportunité de l'engager s'est présentée et le club l'a saisie. Il aura peut-être besoin d'un peu de temps avant d'être opérationnel à 100% puisque son dernier match remonte au 26 décembre", relève un entraîneur qui devrait bientôt pouvoir également compter sur le retour de Noé Sow derrière. "Il a recommencé la course et va progressivement reprendre les séances avec le groupe. Il fera un examen de contrôle en fin de semaine prochaine et si tout se passe bien, il pourra être à disposition du chef d'orchestre…"