Candide Pralong : "Vivre des Mondiaux en Norvège et sur 50km, ça m'a toujours fait rêver"
Candide Pralong s'apprête à disputer les troisièmes championnats du Monde de sa carrière. Après Oberstdorf en 2021 et Planica en 2023, cap sur Trondheim et la Norvège. Avant ce gros rendez-vous, il a profité de quelques jours dans le Val Ferret pour recharger les batteries et reposer son dos.

"Je me sens bien physiquement et mentalement. Tous les voyants sont au vert et la motivation est énorme." Ressourcé après quelques jours passés à la Fouly pour peaufiner certains réglages et surtout recharger les batteries, Candide Pralong est prêt à en découdre. Il disputera l'épreuve reine des Mondiaux de Trondheim, le 50 kilomètres prévu samedi. "Une possibilité existe que je sois aussi aligné en relais jeudi."
À 34 ans, le fondeur du Val Ferret a désormais l'expérience des grands rendez-vous. Il vivra en Norvège les troisièmes championnats du Monde de sa carrière, lui qui compte également deux participations aux Jeux Olympiques. "Avec le temps, j'ai compris que si l'engouement est plus grand lors de tels événements, le sport reste le même que durant la saison de Coupe du Monde", relève-t-il tout en admettant avoir parfois "surjoué" dans le passé. "Il y a deux ans notamment lorsque j'ai grillé pas mal d'énergie en me rendant à Planica une semaine avant le début des Mondiaux. Je n'ai pas pris le temps de rentrer me ressourcer à la maison, j'ai presque fait la course avant la course. Cette fois, j'ai vraiment cherché à faire l'inverse. Après ces quelques jours passés avec ma famille, je me rends en Norvège en me mettant moins de pression qu'en 2023."
Les Mondiaux n'étaient "que" son objectif numéro 2
Candide Pralong ne cache d'ailleurs pas que l'histoire de sa saison contribue aussi à faire en sorte qu'il aborde ce rendez-vous de Trondheim l'esprit léger. Alors qu'il avait fait du Tour de Ski l'objectif principal de son hiver, il avait finalement dû y renoncer en raison des douleurs au dos qui avaient perturbé son début d'exercice. "J'avais ciblé ma préparation pour être performant sur le Tour de Ski. Les Mondiaux n'étaient "que" l'objectif numéro 2 dans mon esprit. Comme j'avais moins d'attentes les concernant, je les aborde vraiment sans pression, mais avec une grosse motivation."
Après son début de saison tronqué, le Valaisan a repris des couleurs durant le dernier mois. Il a notamment retrouvé le circuit de Coupe du Monde en signant une belle 17ème place sur 10 kilomètres aux Rousses. "J'ai emmagasiné une bonne dose de confiance, surtout en style skating. Je sais que tout est fragile malgré tout. La réalité d'une course n'est pas forcément celle de la suivante. Je m'efforce de rester le plus pragmatique possible, en évitant de m'enflammer après une bonne performance ou de déprimer lorsque ça fonctionne moins bien." S'il a pu reprendre la compétition, Candide Pralong n'est pas pour autant débarrassé de ses douleurs au dos. "À l'entraînement, ça se passe bien. J'ai davantage de soucis en compétition. Entre janvier et mi-février, j'ai pas mal enchaîné les courses et mon dos me l'a fait ressentir. Il avait besoin d'un peu de repos. Rentrer à la maison m'a permis de lui laisser du temps pour récupérer."
Énorme engouement populaire attendu en Norvège
Si le fondeur du Val Ferret aborde, on l'a compris, ces championnats du Monde sans pression, il refuse d'avancer un objectif précis en termes de résultat. "J'aimerais simplement réussir à me rapprocher de mes meilleures performances en Coupe du Monde. Ma priorité est surtout d'exprimer mon potentiel à 100%, en me focalisant sur ma course et pas sur mes adversaires." Indépendamment de son classement samedi, Candide Pralong compte bien profiter de ces Mondiaux organisés sur une véritable terre du ski de fond. "J'ai entendu dire que 300'000 spectateurs étaient attendus sur la durée de l'événement (ndlr : les compétitions ont débuté en milieu de semaine dernière). Même s'ils seront avant tout là pour soutenir les Norvégiens, je vais essayer de m'en servir pour puiser une énergie supplémentaire. Avoir la chance de vivre des Mondiaux dans ce pays, sur 50km, ça m'a toujours fait rêver. Je sais déjà que je vais vivre des émotions comme seul le sport peut en procurer. J'ai vibré devant le ski alpin à Saalbach et le biathlon à Lenzerheide. J'ai donc hâte de pouvoir vivre ça sur place!"
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