Une analyse du contexte scolaire actuel !
Marie Pedroni est enseignante en secondaire et est l’auteur du livre « Désolé pour l’orthografe » aux éditions Favre.
Le constat
De nombreux élèves en Suisse et ailleurs, ont de plus en plus de mal à écrire, mais pas que, à lire également, à déchiffrer et à comprendre ce qu’ils lisent. De plus, ils ont de plus en plus de lacunes en vocabulaire et donc, de la peine à s’exprimer dans la vie courante, un véritable handicap pour leur futur… l’orthographe n’est QUE la pointe de l’iceberg !
Déterminer plusieurs causes
Avec le temps à l’école, dans un courant généralisé dans tous les pays européens, l’enseignement a baissé les exigences : les élèves écrivent un peu moins qu’auparavant, et pour la lecture, c’est identique. Le milieu de l’enseignement accueille des enfants qui ont été aidés ou pas, suivant leur contexte familial et l’addiction pour les écrans numériques et certains réseaux sociaux en sont la cause.
Le raisonnement des décideurs
Si la communication orale est plus importante que l’écrit et que l’orthographe, Marie Pedroni s’interroge et s’inquiète. Cela risque d’aggraver encore les difficultés qu’elle constate ! Des résultats PISA qui teste les compétences de base des élèves en lecture, mathématiques et sciences naturelles sortent la semaine prochaine, l’occasion selon elle de se poser la question : l’importance de la communication orale VS l’écriture et par ce fait, du nivellement par le bas.
Des solutions
Dans son livre, Marie Pedroni propose des pistes pour l’école en soulignant l’importance, notamment, de donner plus de temps à l’enseignement du Français, particulièrement à la lecture et à l’écriture, et que les parents se doivent d’être attentif au temps d’écran à la maison. « En tant qu’individu, par nos choix, nous avons un exemple à montrer aux enfants. »
Le livre « Désolé pour l’orthografe » aux éditions Favre
Dépassant le simple témoignage, cet ouvrage propose une analyse précise du contexte scolaire actuel en s’interrogeant sur les causes de dégringolade qui s’accélère et tire la sonnette d’alarme : si des mesures ne sont pas prises en conséquence, nous courons le risque que sortent de nos écoles, des élèves qui n’auront plus la compétence de base fondamentale absolument indispensable qu’est la maîtrise de la langue, et sans laquelle ils ne peuvent, à terme, penser et communiquer.