Un projet pour éviter de supprimer les arrêts intermédiaires du funiculaire Sierre Crans-Montana
Un groupe de citoyens présentaient ce vendredi à la presse leur solution pour maintenir les arrêts intermédiaires du funiculaire reliant Sierre à Crans-Montana.
Pas question de laisser la compagnie de transport SMC supprimer tous les arrêts intermédiaires du funiculaire reliant Sierre à Crans-Montana. Exploité depuis 1911, le funiculaire s’apprête à recevoir un sacré coup de jeune. Une ligne complètement renouvelée et le changement des voitures sont prévus d’ici à décembre 2022, pour un budget devisé à 25 millions. Si la rénovation enchante les usagers, la suppression envisagée de quatre des six arrêts intermédiaires prévue par le projet, en a fâché quelques-uns. Ils ont créé l'association "F'unis", pour défendre les intérêts des usagers du funiculaire. Et ils présentaient ce soir à la presse une solution visant à maintenir ces arrêts intermédiaires. Intitulé «Funibus», l’idée est de faire circuler deux véhicules directs (120 places) et un véhicule omnibus (40 places) tout en respectant les 6 arrêts existants. Le véhicule omnibus fonctionnerait de manière autonome à l’aide d’un treuil à tambour sur la même voie. Des espaces de croisement seraient à créer aux deux stations en amont et en aval, ainsi qu’à l’aiguillage.
Une solution qui mise sur la mobilité douce, mais qui a un coût: entre 10 et 12 millions. «Ce projet engendre effectivement un surcoût, mais il doit être envisagé dans la perspective d’un investissement pour les cinquante prochaines années et plus», souligne Dominique Rouvinet. De son côté, la compagnie SMC, pense que les arrêts intermédiaires ne concernent qu'une minorité. «Nous préférons développer le réseau de bus», précise Patrick Cretton, directeur de SMC, qui pense ainsi répondre aux attentes de sa clientèle.
Finalement est-ce que la suppression des arrêts intermédiaires ne concernerait pas qu'un petit nombre de personnes? Dominique Rouvinet est catégorique: «Ah non, on a fait nos calculs, cela concerne 50’000 trajets et c’est un moyen de transport idéal. C’est une aberration de vouloir supprimer une desserte qui existe depuis 100 ans.»
Le projet de l'association F'unis est maintenant entre les mains du canton. Des nouvelles sont prévues pour janvier-février prochains. La situation sera ensuite discutée avec l'Office fédéral des transports.