Rolls-Royce Club: un bijoutier-joaillier valaisan présente ses créations à Londres
Le 7 octobre dernier, les membres du très sélect Rolls-Royce Club ont pu découvrir le travail de Grégoire Maret au Grosvenor House à Londres. La rose de mine : une pierre très rare, que l’on trouve uniquement dans notre canton, était également du voyage.
Un bijoutier-joaillier valaisan a présenté ses créations à Londres. Et pas devant n’importe qui. Puisque ses bijoux ont pu être appréciés par les membres du prestigieux Rolls-Royce Club.
Sélectionné pour le Rolls-Royce Club
Grégoire Maret a en effet été contacté par le groupe St James's House, une grande maison d’édition londonienne mandatée par le club. La mission de ce groupe : dénicher des talents dans le monde entier, et les réunir ensuite à Londres. Teatime et soirée de gala : Grégoire Maret a enfilé un smoking pour la première fois de sa vie. Cet artiste est plus habitué au travail des métaux et des pierres précieuses dans son atelier de Ravoire, au-dessus de Martigny, qu'aux soirées chics. C’est donc une aventure incroyable qu’il vient de vivre, aux côtés de sa fille Rachel.
«Ce qui m'a touché, c'est que le souhait du Rolls-Royce Club, c'était de pouvoir découvrir un travail d'excellence, avec de la personnalité et de l'authenticité.» Grégoire Maret, bijoutier-joaillier
Quand il a été contacté, Grégoire Maret a d’abord cru à une blague. «J'ai d'abord reçu un mail comme j'en reçois beaucoup. Je me suis posé des questions, et assez rapidement, on m'a confirmé que c'était tout à fait sérieux», se souvient Grégoire Maret. Le bijoutier-joaillier leur a demandé pourquoi une marque peu connue, toute nouvelle, pouvait les intéresser. Le groupe St James's House a simplement répondu qu'il était le numéro 5, sur les 10 sélectionnés pour cet événement. «Ce qui m'a touché, c'est que le souhait du client, le Rolls-Royce Club, c'était de pouvoir découvrir quelque chose d'original, un travail d'excellence, avec de la personnalité et de l'authenticité. Et surtout ils voulaient rencontrer l'artiste lors de l'événement.»
Les Anglais bluffés par la rose de mine
Il y a trois semaines, Grégoire Maret a donc fait le voyage à Londres pour présenter ses créations au Grosvenor House, l'hôtel où se tenait l'événement. Et dans ses bagages, une pierre extrêmement rare. «Une pierre authentique et représentative de moi et de ma région : la nouvelle pierre précieuse suisse, la rose de mine du Valais. J'en fais la promotion depuis 20 ans déjà», raconte avec fierté Grégoire Maret. «Grâce à GemGenève (ndlr, salon réservé aux professionnels de la haute joaillerie), j'ai amené cette pierre dans le monde de la haute joaillerie. Mais aussi dans le monde scientifique de la gemmologie, où elle est répertoriée dans les plus prestigieuses revues mondiales», précise l'artiste.
«Avec la rose de mine, j'ai pu amener à Londres quelque chose que ceux qui ont tout ne possèdent pas.» Grégoire Maret, bijoutier-joailler
Grégoire Maret a pu amener à Londres quelque chose que ceux qui ont tout ne possèdent pas : la rose de mine est cinq fois plus rare que le saphir du Cachemire, qui est une des pierres précieuses les plus rares au monde. «J'ai été vraiment frappé de voir l'impact de ce rose "so british": cela leur a vraiment plu. Ils ont été sensibles à son histoire, son authenticité. La rose de mine, c'était une découverte pour eux.» Les Anglais ont également été touchés par l'inspiration celtique, qui caractérise les créations de Grégoire Maret.
Une histoire qui raconte le Valais
Cette pierre rose a été façonnée par la nature dans les mines creusées durant les deux dernières guerres, dans la région de Sion. La rose de mine y a été prélevée il y a 20 ans, et aujourd’hui tout s’est effondré. Grégoire Maret est le seul à en posséder. Il estime pouvoir encore créer une centaine de bijoux à partir de la matière brute.
À l'occasion du jubilé de platine de la reine Elisabeth II, le groupe St James's House a édité un livre pour le Rolls Royce Club. Un ouvrage tiré à 30'000 exemplaires, qui présente tous les talents sélectionnés pour le club. Deux pages sont consacrées au bijoutier-joailler valaisan.