Justin Murisier: "Mon genou n'est plus une gêne quand je skie"
Le cirque blanc repart en piste ce week-end. Comme le veut la coutume, la saison de coupe du monde de ski alpin sera lancée avec le géant de Soelden. Justin Murisier y prendra part, sans que son genou ne le fasse souffrir.
Trois Valaisans, Justin Murisier, Loïc Meillard et Camille Rast, participeront à cette étape autrichienne qui lancera une saison forcément marquée par le coronavirus. D’ailleurs, la fédération internationale a adapté le calendrier en conséquence. La tournée américaine a été supprimée, tout comme les étapes regroupant hommes et femmes.
Préparation axée sur la technique
Par contre, à en croire Justin Murisier, la pandémie n’a que très peu impacté la routine des skieurs dans leur préparation estivale. «Ce qui a vraiment changé, c’est que nous ne sommes pas partis dans l’hémisphère sud. On a eu beaucoup moins l’occasion de tester le matériel, car la neige de glacier à Zermattt ou Saas-Fee, c’est une neige qu’on ne retrouve pas en coupe du monde», explique le Bagnard. «Cette année, on a beaucoup axé les entrainements sur la technique. Et maintenant, juste avant Soelden, on commence à avoir de la neige d’hiver. On peut donc tester le matériel.»
«Si je dois faire une manche à 100%, j’arrive à ne plus penser à mon genou pour donner le maximum.» Justin Murisier
Des tests d’autant plus importants pour Justin Murisier qu’il a profité de l’intersaison pour changer de marque de ski. Un changement qui satisfait pleinement le Bagnard. Reste désormais à espérer que son genou, qui l’a tenu éloigner de la compétition durant tout l’hiver 2018/2019, tienne le coup. Pour son retour l’an dernier, il avait bien géré le début de saison, avant de connaître plus de difficulté dès janvier. «J’ai un peu plus souffert en fin de saison, dans les neiges plus molles qui font souffrir mon genou», analyse le skieur de 28 ans. «La période de pause due au coronavirus m’a permis de reposer ce genou et à me retrouver en meilleur santé. Je le sens toujours, mais ce n’est pas une gêne quand je skie. Si je dois faire une manche à 100%, j’arrive à mettre le genou de côté dans ma tête pour donner le maximum.»
Une rétrogradation qui ne change rien
Et ainsi retrouver son meilleur niveau, en 2018, lorsqu’il terminait 7e du classement du géant. Un objectif que sa rétrogradation, cet été, du cadre national au cadre A de Swiss Ski ne devrait pas empêcher. «C’est vraiment un statut pour les papiers de Swiss-Ski et pour leur sponsors. Dans mon quotidien, cela ne change pas grand-chose, car je reste dans le groupe coupe du monde, avec les mêmes entraineurs. Donc j’ai ma place en coupe du monde, et de ce côté-là, ça ne changera rien à ma saison.» Le géant de Soelden, première compétition de la coupe du monde de ski alpin, c’est ce week-end. Les femmes courent samedi, les hommes, dimanche.