Huit requêtes de victimes valaisannes adressées à la CECAR en cinq ans
C'est une commission indépendante qui veut offrir un espace d'écoute aux victimes d'abus sexuels dans l'Eglise. Au terme de son mandat, la CECAR dresse le bilan de son activité. Une cinquantaine de demandes lui ont été adressées en cinq ans.
Huit demandes déposées en quatre ans auprès de la commission spécialisée pour les abus sexuels commis dans l'Eglise catholique par des victimes valaisannes.
Au terme de son mandat de cinq ans, la CECAR a dressé jeudi le bilan de son activité depuis sa création en 2016. Plus d'une cinquantaine de personnes l'ont contactée, a indiqué la présidente de la CECAR, l'ancienne conseillère d'Etat et conseillère nationale neuchâteloise Sylvie Perrinjaquet. Des indemnisations pour un total de 410 mille francs ont été versées.
Une quinzaine de victimes annoncées auprès de l'évêché de Sion
Mais ces chiffres ne représentent que la pointe de l'iceberg, selon Sylvie Perrinjaquet qui estime que cela ne représente que le 2 ou 3% des abus réellement commis dans l'Eglise. Quant aux indemnisations, elles représentent surtout une façon pour les victimes d'obtenir une reconnaissance de leur statut, souligne encore la présidente de la CECAR.
La commission n'est toutefois pas le seul moyen pour les victimes d'obtenir une reconnaissance. Chaque diocèse dispose en effet désormais d'une commission de réparation. Entre 2010 et 2018, un peu plus de 300 cas ont été dénoncés. Pour le Valais, depuis 2016, une quinzaine de victimes d’abus sexuels se sont annoncées auprès du diocèse de Sion, selon l'évêque Jean-Marie Lovey.