Combats de vaches gestantes: nouvelle dénonciation pénale déposée
L'association Ecologie et Altruisme a annoncé dimanche avoir déposé, pour la seconde fois après 2022, une plainte pénale contre les combats de vaches gestantes, ceci à la suite d'un combat de reines qui s'est déroulé à Sion en vue de la finale nationale en mai prochain.
Ecologie et Altruisme dénonce auprès du ministère public valaisan une atteinte à la dignité animale. "Certains combats se font alors que les mères attendent un petit depuis 70 jours", indique-t-elle dans un communiqué accompagné d'une copie de la dénonciation pénale.
L'an dernier, Ecologie et Altruisme avait déposé une dénonciation pénale dans la foulée d'un combat de reines à Martigny. A la suite de son classement par la justice valaisanne en janvier 2023, l'organisation avait dénoncé une décision arbitraire.
Selon le procureur, cité dans le texte envoyé alors aux médias, "la dominance et les combats sont au cœur des comportements sociaux des bêtes qui cherchent à définir leur position hiérarchique dans le troupeau (...). Il s’agit d’un comportement naturel pour la race d’Hérens ainsi que d’une tradition forte de la Suisse". Le fait que les vaches soient gestantes est par ailleurs conforme à la loi.
Audition du vétérinaire
Le président d'Ecologie et Altruisme, Anoushavan Sarukhanyan, avait alors estimé que cette argumentation ne tenait pas: ce n’est pas parce que ces vaches combattent parfois pour des questions de hiérarchie, qu'elles peuvent être transportées par camion et mises "dans un enclos avec d’autres vaches inconnues pour les inciter à se battre entre elles" et divertir la foule.
A chacune de ces étapes, les bêtes subissent "du stress évitable". Par ailleurs, ajoutait-il, ce n'est pas parce que la pratique est traditionnelle qu'elle n'en reste pas moins injuste.
Dans sa nouvelle dénonciation pénale, Ecologie et Altruisme réclame en substance: "l'audition du vétérinaire cantonal", notamment sur le stress du transport et le fait que les vaches doivent combattre alors qu'elles attendent un petit, "une pesée d'intérêts nécessaire pour déterminer s'il y a violation de la dignité animale, la condamnation des responsables de ces combats" et "la récusation du procureur" qui a rendu la première décision.