Violences domestiques: pas d'augmentation des cas durant le confinement
Certains experts prédisaient une explosion des violences domestiques durant la pandémie. Il semble finalement que ça n'ait pas été le cas, selon la police valaisanne et les centres d'aide aux victimes.
Le semi-confinement n'aura pas conduit à une explosion des violences domestiques en Valais, du moins pour les cas annoncés. C'est l'impression que partagent les professionnels du domaine. Souvenez-vous, au début de la crise en mars, des experts redoutaient que la cohabitation forcée ne favorise les agressions au sein des couples et des familles. Une crainte qui ne s'est à priori pas vérifiée, selon le capitaine Maria Locher, coordinatrice pour la police valaisanne en matière de violences domestiques : «On s’attendait à ce qu’il y ait une augmentation, voire une explosion des cas», explique-t-elle. «Fort heureusement ça n’est pas arrivé». Depuis le début de l'année, la police valaisanne est intervenue 164 fois pour ces questions, un chiffre qui s'inscrit dans la norme, selon Maria Locher.
Grâce au confinement partiel ?
Parmi les raisons qui pourraient expliquer cette "non-explosion" : le fait que le confinement ait été partiel, et non total. C’est l’une des hypothèses avancées par Blagena Poscio, responsable cantonale LAVI, un réseau de centres d'aide aux victimes: «Dans certaines familles, lorsque la tension était trop forte, les personnes ont pu sortir pour s’aérer, ce qui a permis d’éviter des escalades de violence», avance-t-elle. «Si le confinement avait été total ou plus long, ça aurait probablement été différent». Autre facteur qui a pu entrer en jeu, selon elle, le fait que les établissemnents publics étaient fermés. «La consommation d’alcool peut parfois faciliter les passages à l’acte». Mais Blagena Poscio le souligne : si le nombre de cas de violences domestiques est resté à priori stable, il est encore trop tôt pour dresser un vrai bilan de ces mois de pandémie. A noter que d'autres cantons ont enregistré une hausse des consultations pour ces situations. Un phénomène apparu à la mi-mai, lors des premières mesures de déconfinement dans les cantons de Bâles, Argovie et Soleure.
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