Vex attend toujours de construire sa nouvelle école, après quatre ans de procédure
Vex attend toujours son centre scolaire. Imaginé en 2014, le dossier est sur la table du Tribunal fédéral pour la deuxième fois. Autorités et enseignants attendent les premiers coups de pioche avec impatience.
A Vex, le nouveau centre scolaire se fait décidément attendre. Après une autorisation de construire délivrée par le Canton cet été, un nouveau contretemps s'invite au calendrier. Le projet, imaginé en 2014, validé en 2016 par la population, se retrouve sur la table du Tribunal fédéral pour la deuxième fois.
Un vrai ping pong juridique
Derrière cette procédure à rallonge, qui dure depuis 2016 : l'opposition tenace d'un habitant de la commune et voisin direct. "Dans un premier temps, c'est l'emplacement choisi pour la nouvelle école qui était combattu", raconte Danny Défago, président de la commune de Vex. Le Tribunal cantonal a statué une première fois en faveur de la commune, estimant que le projet ne portait pas atteinte aux intérêts privés de l'opposant. Un verdict confirmé quelques temps plus tard par le Tribunal fédéral.
La lutte aurait pu s'arrêter là, si un autre problème n'avait pas été soulevé lors de la procédure: la distance entre deux bâtiments publiques du projet, qui ne correspond pas aux normes incendies. "Il nous a fallu obtenir une dérogation du Canton, relate Danny Défago. Et c'est désormais sur ce point que l'opposant s'appuie pour gagner un maximum de temps avant le début du chantier."
Ecoutez ses explications ci-dessous:
Premiers coups de pioches espérés en 2021
Ce recours devrait constituer la dernière embûche au projet, espèrent les autorités. En cas de feu vert du Tribunal fédéral, les travaux devraient débuter début 2021, pour une période de deux ans. La commune prend d'ailleurs les devants : plusieurs pavillons seront implantés sur le territoire d'ici quelques semaines. Ils serviront à accueillir les classes pendant la durée du chantier.
Classes exigües et dispersées
En attendant, la mission des enseignants se poursuit, dans des salles exigües et sur quatre sites différents. "Frustrant, admet le président de Vex. Enfants et professeurs sont pris en otage par cette situation et travaillent dans des conditions difficiles et des salles parfois deux fois trop petites par rapport aux nombre d'élèves."
La réaction de Danny Defago à écouter ici: