Vétroz: le camping du Botza va disparaître. Il est vendu à la Bourgeoisie de Sion pour 8,5 millions
[Info Rhône FM] Une page se tourne à Vétroz. Le camping du Botza ferme définitivement ses portes d'ici le 31 mars 2021. La Bourgeoisie de Sion rachète l'ensemble de la parcelle de 35'500 m2. Montant de la transaction : 8,5 millions de francs.
Le camping du Botza, c'est fini. La parcelle sur laquelle se situent les bungalows, les tentes, le restaurant et la piscine, sans oublier le légendaire toboggan/gorille, appartient désormais à la Bourgeoisie de Sion. Après 46 ans, d'exploitation, la famille Revaz rend donc son tablier.
Le camping sera définitivement fermé
Antoine de Lavallaz est le président de la Bourgeoisie de Sion : "Oui je confirme votre information. L'assemblée bourgeoisiale a accepté la transaction ce lundi (24 août NDLR). Il s'agit d'une parcelle de 35'500 m2, située dans une zone industrielle de Vétroz. La transaction est de 8,5 millions de francs".
"Je confirme l'achat de la parcelle pour 8,5 millions", Antoine de Lavallaz, président de la Bourgeoisie de Sion
Antoine de Lavallaz qui explique que la Bourgeoisie de Sion ne compte pas exploiter le camping: "Nous n'achetons pas le camping, je tiens à le préciser. Le propriétaire ne voulait plus l'exploiter, arrivant à la retraite. Il sera fermé avant que nous prenions possession du terrain, avant le 31 mars 2021". Antoine de Lavallaz poursuit : "La parcelle est située dans une zone industrielle. Notre objectif est de louer à des entreprises créatrices d'emplois". Interview d'Antoine de Lavallaz à écouter juste ici :
"Un énorme pincement au coeur", Jean-Nicolas Revaz, ex-propriétaire du Botza
Contacté, le désormais ex-propriétaire Jean-Nicolas Revaz parle d'un "énorme pincement au coeur, terminer une histoire comme celle-là n'a pas été une décision facile à prendre. Elle est le fruit d'une longue réflexion. Oui c'était le moment. Mes enfants n'ont pas eu envie de reprendre l'exploitation familiale, je leur ai proposé, mais ils ont décidé de faire leur vie autrement. Je respecte leur choix. J'aurais bien aimé que l'histoire continue, mais c'est ainsi". Ajoutées à cela des relations difficiles avec les autorités vétrozaines, la crise du coronavirus et l'arrivée de la retraite, Jean-Nicolas Revaz a choisi : "Mes parents ont donné 26 ans au camping, j'en ai donné 20. Je pense que ma part de travail est accomplie. Je tiens également à remercier tous les clients, leur gentillesse durant toutes ces années".
Le déchirement des clients
Les clients justement, comment prennent-ils la chose ? "Je vous confirme que c'est un déchirement", poursuit Jean-Nicolas Revaz. "Pour tout le monde. Ma famille, ma femme. Le souci pour moi, c'est tous ces campeurs qui sont devenus des amis au fil des années. Ils vont devoir trouver une autre solution pour leur logement. Et là, c'est sûr que c'est très dur. Mais il n'y a pas d'autre choix, malheureusement, il n'y en a pas. C'est comme ça". Le camping du Botza, c'était environ 200 places. Dont 80 campeurs à l'année. La réaction et l'émotion de Jean-Nicolas Revaz, à découvrir dans notre interview ici :