Vendanges valaisannes 2024 : débat autour de la teneur en sucre
Annoncé lundi, l'abaissement des degrés minimum pour les vins AOC Valais provoque un début de controverse. Provins ne s'y pliera pas et conservera les limites fixées avant les vendanges alors que la famille Rouvinez, elle, applaudit.
L'abaissement des degrés minimum pour les vins AOC Valais en raison des conditions météo provoque un début de controverse.
Mardi, au lendemain de l'annonce du Département en charge de l'agriculture, la cave Provins a informé ses fournisseurs qu'elle conserverait les limites AOC fixées avant les vendanges 2024 afin de "garantir la grande qualité de nos produits vendus sous l'appellation AOC".
Une communication que ne comprend pas une autre grande maison valaisanne, celle de la famille Rouvinez.
Pour Frédéric Rouvinez, responsable du vignoble de la famille Rouvinez, le taux de sucre n'est plus la composante déterminante de la qualité des vins. Il est d'ailleurs déjà acquis, selon lui, que 2024 sera un grand millésime pour les blancs.
Comme le canton, lundi, Frédéric Rouvinez rappelle aussi que les teneurs en sucre fixées dans l'ordonnance valaisanne sur la vigne et le vin restent nettement supérieures à celles fixées par l'ordonnance fédérale, malgré cette adaptation 2024.
Il n'en demeure pas moins que ce début de débat autour de la qualité des vins et du taux de sucre pourrait avoir des répercussions négatives sur la vitiviniculture valaisanne. Frédéric Rouvinez invite les consommateurs à s'informer sur la manière dont on élabore les grands vins du monde.
La décision prise lundi par le Département de l'économie et de la formation concerne huit spécialités blanches (l’Amigne, l’Arvine, le Completer, la Marsanne blanche, la Roussanne, le Savagnin blanc, le Pinot gris et le Sylvaner) ainsi que le pinot noir et le gamay. Pour tous, la teneur minimale en sucre a été ramenée à 19.4% Brix.