Valais : ils cambriolent la SPA et emportent un chien-loup placé sous séquestre
La SPA valaisanne victime d’un vol insolite : des cambrioleurs ont pénétré dans les locaux d'Ardon, ont fracturé 4 portes et ont volé un chien placé sous séquestre. Une enquête est ouverte. L’animal, un chien-loup tchèque, n’a pas été retrouvé.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mai dernier. Pour la présidente de la SPA Valais, c’est du jamais vu. «Ils sont rentrés, ils ont cassé des grillages. Ils ont fait sauter quatre serrures, des cadenas. Ils ont forcé des portes de sécurité», raconte Biliana Perruchoud. «Et puis, il sont venus chercher le chien dans un box de nuit intérieur. C’est clairement un vol par effraction, avec dommage à la propriété. Je n’ose imaginer l’affolement des autres animaux à ce moment-là». Biliana Perruchoud assure que «la SPA a porté plainte. Les collaborateurs sur place ont directement pris contact avec la Police cantonale».
Un chien sous séquestre
Comment expliquer ce vol ? On apprend que l’animal, de race loup-tchèque âgé de deux ans, avait été placé à la SPA voici quelques semaines par le Service de la consommation et des affaires vétérinaires du canton du Valais. Confirmation d'Eric Kirchmeier, le vétérinaire cantonal. «Le chien avait été séquestré à son propriétaire. La séquestration, c'est la phase ultime que l’on prend dans le cadre d’une mesure administrative ouverte. Sans entrer dans les détails, il s’agissait ici d’un problème de protection des animaux en relation avec la détention de ce chien». La suite ? «Le cas maintenant est en mains de la police, du Ministère public, on collabore avec eux. Le chien est à l’heure actuelle toujours recherché». Un chien-loup tchèque, dehors avec des inconnus, doit-on s’en inquiéter ? Eric Kirchmeier se veut rassurant. «Ce n’est pas un monstre, un animal féroce qui se balade en liberté. Non, c’est simplement un chien qui, en soi, n’est pas un danger public, mais dont la détention demande des connaissances particulière et une stabilité de l’environnement pour qu’il puisse vivre de manière harmonieuse».
SPA sous le choc
Reste que le vol d’un chien, au coeur d’une SPA, «c’est à ma connaissance, une première en Valais», confie sur Rhône FM le vétérinaire cantonal. De son côté, la SPA se dit profondément touchée par cette affaire. «Imaginez les collaborateurs qui arrivent le matin et qui voient les portes ouvertes, les animaux qui aboient, choqués», explique Biliana Perruchoud. «Nous sommes dans une situation extraordinaire et triste. Nous rencontrons beaucoup de difficultés au quotidien. Et là, des grillages ont sauté, des fissures partout, des dégâts matériels... C’est choquant et scandaleux».
Et la suite ?
Qui à l’origine du vol ? Peut-on imaginer un amoureux de cette race de chien ? Ou d’anciens propriétaires voulant récupérer leur animal ? «Ce sont des choses qui peuvent arriver effectivement, qu’un ancien propriétaire n’accepte pas des décisions de justice», répond Biliana Perruchoud, la présidente de la SPA Valais. «Mais pour l’instant, rien ne prouve que c’est telle ou telle personne. On laisse la police faire son travail et on verra les résultats». Concernant les normes de sécurité, doit-on à l’avenir renforcer les refuges ? Le vétérinaire cantonal Eric Kirchmeier acquiesce. «C’est malheureusement une réflexion qu'il faut avoir. Nous avons une excellente collaboration avec la SPA du Valais. Un projet de construction d’un nouveau refuge est dans les tuyaux, plus moderne. Un refuge avec des normes de protection des animaux optimales et qui aura certainement aussi des normes de sécurité supérieures», conclut le vétérinaire cantonal. Contactée, la police cantonale se refuse à tout commentaire.