Une douzaine d'ONG et de partis pour l'initiative "pour la responsabilité environnementale"
La Suisse ne doit pas vivre au-dessus de ses moyens en matière de ressources naturelles. C'est ce que demande une initiative émanant des jeunes Verts et soumise en votation le 9 février.
La Suisse ne respecte pas aujourd'hui les limites planétaires, ont regretté les orateurs lundi matin devant la presse, lors du lancement de la campagne. Ils étaient issus des rangs des Verts, du Parti socialiste du Valais romand, du POP, des jeunes Verts, des jeunes socialistes, des jeunes Vert'libéraux, de Greenpeace, du WWF, de Pro Natura, du collectif femmes Valais et des grands-parents pour le climat.
Le texte soumis en votation le 9 février prochain demande d'inscrire le respect de ces limites naturelles dans la constitution. Pour ce faire, les activités économiques ne devraient utiliser que "les ressources naturelles et émettre des polluants uniquement dans des quantités qui permettent aux écosystèmes de continuer à fonctionner normalement et à se régénérer", indique le comité dans un communiqué.
"On ne peut pas continuer à consommer de plus en plus de ressources et de matières premières, à polluer les sols et les eaux et à modifier le climat. Ce sont les bases du vivant qui sont en train de disparaitre", avertit le conseiller national vert de Sion Christophe Clivaz.
La Suisse mauvaise élève
Car aujourd'hui, la Suisse vit bien au-dessus de ses moyens en matière environnementale. "On a déjà les technologies à disposition, il faut juste les mettre en œuvre et c'est faisable", souligne Sheldon Masseraz, le coprésident des jeunes Verts valaisans.
Si le peuple soutient cette initiative en février prochain, les autorités auront dix ans pour imposer les mesures nécessaires. Un délai qui est court. "On est obligés à l'heure actuelle de se dépêcher parce qu'on ressent déjà les effets du réchauffement climatique ou de la crise de la biodiversité", explique la coprésidente des jeunes Verts valaisans Marie Morard. Ce délai sera donc difficile à respecter mais ce sera possible, selon elle.
Pas de succès sous la Coupole
Reste que le succès de ce texte devant le peuple serait "une grosse surprise", selon le conseiller national Christophe Clivaz. Les chambres fédérales notamment ont rejeté cette initiative et ont décidé de ne pas lui opposer de contre-projet. Elles jugent que des mesures en ce sens mettraient en péril l'économie helvétique.
Christophe Clivaz:
A noter que cette initiative "pour la responsabilité environnementale" sera le seul objet soumis en votation le 9 février prochain.