Une campagne de sensibilisation aux risques des violences psychologiques
L'association valaisanne Patouch lance ce mardi sa campagne de prévention annuelle. Elle est centrée sur les violences psychologiques, qui toucheraient un enfant sur quatre en Suisse.
La violence psychologique au cœur de la nouvelle campagne nationale de prévention de Patouch. L’association, basée à Sion, lance ce mardi une campagne d’affichage dans tout le pays, ainsi que des spots qui seront diffusés sur les réseaux sociaux et à la télévision.
Car le phénomène de la violence psychologique est largement répandu. Selon une étude réalisée en 2021 par l’Unicef, 43% des élèves suisses disent avoir subi des violences psychologiques – harcèlement, menaces humiliations, négligences… - de la part de leurs pairs, de leurs parents ou de leurs enseignants.
Des effets dévastateurs sur le développement des enfants
Et cela a des conséquences dévastatrices, selon Bernard Jaquet, le président de Patouch : dépression, anxiété, baisse d’estime de soi, troubles du sommeil. "Ça empêche vraiment le développement des enfants , avertit-il.
Sensibiliser les agresseurs également
Pour Patouch, il est donc important de tendre la main aux victimes. L'association juge également essentiel de sensibiliser les agresseurs potentiels aux risques qu'ils font courir aux enfants et aux jeunes.
Selon une étude réalisée en 2020 par l’Université de Fribourg, 17,5% des parents interrogés disaient avoir régulièrement un comportement incluant des aspects de violence psychologique envers leurs enfants. D'autres ne se rendent même pas compte qu'ils se livrent à des abus. Bernard Jaquet:
2000 enfants victimes par an en Valais
La police cantonale valaisanne enregistre chaque année 200 mineurs victimes de violence. Mais les spécialistes estiment qu’il faut multiplier ce chiffre par dix pour obtenir le nombre réel d’enfants et d’adolescents subissant des abus dans le canton.