Tendance à la baisse pour les divorces
Les divorces en recul en Suisse l’année passée.
Les divorces en recul en Suisse l’année passée. Il y en a eu 16'737 pour 41'891 mariages, soit moins de 40%. Une première en dix ans. Ces données ont été publiées par l’Office fédéral de la statistique au début du mois. En Valais, cette diminution est moins marquée, avec 41,85%. Un chiffre pratiquement stable par rapport à 2013.
Philippe Wanner, professeur de démographie à l’Université de Genève, explique cette tendance de plusieurs façons. La première cause serait l’augmentation du nombre de mariages des personnes provenant de pays où le divorce n’est pas monnaie courante, comme les Balkans. Le nouveau régime légal entré en vigueur en 2000 jouerait aussi un rôle. Ce changement impose en effet un délai d’attente avant d’entamer les procédures de divorce. Philippe Wanner juge la situation actuelle « crédible » et estime que la baisse devrait se poursuivre ces prochaines années. Il relève cependant qu’il faut rester prudent dans l’interprétation. Par exemple, la légère diminution du pourcentage en Valais s’explique par une augmentation des mariages, alors qu’en chiffres réels, le nombre de divorces est en hausse (632 en 2013, contre 653 en 2014).
Dissolution des partenariats enregistrés en augmentation
En ce qui concerne les partenariats enregistrés, le pourcentage de dissolutions se montait à 20% l’année passée au niveau national. Un pourcentage en augmentation depuis 2007, date de l’entrée en vigueur de la loi. Une situation tout à fait « normale » pour Philippe Wanner, qui souligne que la durée moyenne avant une « rupture » est d’une dizaine d’années. En Valais, par contre, aucune dissolution n’a été enregistrée jusqu’en 2010. Mais l’année passée, cinq couples ont rompu leur partenariat, alors que neuf se sont unis. Le pourcentage fait ainsi « un bond conséquent », passant de 9,09% en 2013 à 55,5% en 2014. Là aussi il faut rester prudent, selon Philippe Wanner qui rappelle qu’il ne faut pas négliger les chiffres réels.
Parallèlement, les centres de consultations « SIPE » affichent une augmentation de fréquentation en Valais : 658 personnes en 2013, contre 895 l’année passée. Béatrice Leiser, conseillère conjugale du centre de Monthey, estime que cette tendance témoigne de la démocratisation de ce type d’aide pour les couples, autrefois tabou.