Suppression de la valeur locative : le projet a "tous les défauts du monde", selon la CIV
Le projet de suppression de l'imposition de la valeur locative est inacceptable aux yeux de la CIV, Chambre Immobilière Valaisanne. A son sens, l'écrasante majorité des propriétaires seront fiscalement perdants.

Après des dizaines d'années de débat, l'impôt sur la valeur locative, introduit en 1934, pourrait enfin être supprimé. C'est ce qu'a décidé le Parlement fédéral.
La valeur locative correspond au loyer que les propriétaires pourraient obtenir en louant leur logement. Ce montant fictif, généralement pris en compte à hauteur de 60%, vient s'ajouter au revenu imposable et augmente, de ce fait, la charge fiscale. Sa suppression, tant pour les résidences principales que secondaires, constitue donc apparemment une bonne nouvelle pour les propriétaires, majoritaires en Valais.
Mais ce n'est pas du tout le cas, selon la CIV, Chambre Immobilière Valaisanne. Car seront supprimées aussi les déductions des frais d'entretien et d'une grande partie des intérêts passifs hypothécaires. Au final, la plupart des propriétaires seront perdants, assure la CIV.
S'ajoute à cela, pour atténuer les pertes fiscales, la possibilité pour les cantons d'introduire un impôt sur les résidences secondaires, impôt contre lequel s'élève aussi l'association valaisanne des propriétaires.
Les citoyens devraient voter sur cette suppression de l'imposition de la valeur locative et l'introduction d'un impôt réel sur les résidences secondaires en septembre. Si le "oui" l'emporte, l'entrée en vigueur est prévue au 1er janvier 2028. La double majorité du peuple et des cantons sera requise.