Sion devient une terre de cinéma : Studio 13 ouvre ses portes
Deux ans de travaux, deux plateaux flambants neufs, et une ambition cinématographique décuplée. Le Studio 13 a été inauguré vendredi à Sion. Un outil professionnel inédit pour le cinéma valaisan, qui espère attirer productions locales et internationales.
Silence plateau, on coupe le ruban. Vendredi soir, le Valais a franchi un cap dans l’industrie cinématographique. En pleine zone industrielle de Sion, les Studios 13 ont été officiellement inaugurés, dévoilant une structure moderne et professionnelle.
Deux plateaux de tournage de 100 et 400 m², des vestiaires, salles de maquillage, espaces techniques et zones de détente : tout a été pensé pour répondre aux besoins de productions variées, qu’il s’agisse de longs métrages, de publicités ou encore d’émissions de télévision.
Un projet né dans la foulée de la pandémie
Portée par l’association Valais Films, qui regroupe les professionnels de l’audiovisuel valaisan, cette infrastructure a vu le jour grâce en partie à des subventions cantonales mises à disposition pour des projets de transformation et de développement dans le secteur culturel.
"C'était un souhait et une réflexion de longue date", confie Vincent Savoy, président de Valais Films. "Mais il fallait d'abord que le terreau soit fertile, et qu'il y ait une impulsion politique. Sur ce point, la pandémie a été une chance pour nous. A cela s'est ajouté l'enthousiasme et l'aide de la Ville de Sion. "
Une ambition à long terme
Pour l’association, ces studios ne sont pas seulement un atout local, mais un argument de poids pour attirer davantage de productions internationales dans la région, et ainsi créer des vocations à domicile.
Ce nouvel outil renforce en effet par la même occasion la stratégie de la Valais Films Commission. Cette entité dont la mission consiste à promouvoir le canton auprès des productions étrangères. « Même si nos paysages restent des arguments incontournables, les tournages en studio sont de plus en plus courants.», analyse Tristan Albrecht, Film Commissioner, qui précise que "Les demandes sont déjà au rendez-vous".
Valais Films estime que deux à trois grosses productions par an suffiraient à rentabiliser les lieux. "A cela pourrait s'ajouter une multitude de petites productions, et pourquoi pas l'accueil d'autres événements culturels", énumère Vincent Savoy.