Retour à l'école: "Même pour deux semaines, c'est symboliquement fort"
Après trois mois de fermeture, les collèges, les ECCG et les écoles professionnelles du canton ont à nouveau rouvert leurs portes ce lundi matin. Même si l’enseignement ne doit durer que deux semaines, c’est une reprise qui compte, selon les responsables de ces filières.
Elle n'avait pas retenti depuis des semaines... Ce lundi matin, la cloche des écoles post-obligatoires a de nouveau résonné en Valais. Une rentrée qui s’est faite non sans certaines adaptations, pandémie oblige. «Nous avons séparé les élèves en demi-classes», explique Jean-Philippe Lonfat, chef du Service valaisan de l’Enseignement. Autre mesure adoptée: le respect des distances sociales entre professeurs, mais aussi, entre les élèves. «Nous leur expliquerons que dans les corridors, ils ne peuvent pas se checker ou s’embrasser», déclare Jean-Philippe Lonfat. Mêmes précautions du côté de la formation professionnelle. «Pour garantir les distances entre les bancs, certaines écoles – c’est le cas à Martigny- utilisent tout l’espace disponible, comme l’aula ou les salles de sports», raconte Claude Pottier, chef du Service valaisan de la Formation et de l’Orientation professionnelle.
Une reprise nécessaire
Même si l’enseignement ne doit durer que jusqu’au 19 juin – date de la fin des cours-, ces deux semaine sont importantes aux yeux de Jean-Philippe Lonfat. «Cela vaut la peine pour trois raisons». La première est symbolique: «Recommencer au mois d’août sans avoir terminé cette année ne serait pas sain», justifie-t-il. «Deuxièmement, c’est une reprise qui permet de faire un bilan pédagogique après cette interruption. Mais aussi, de préparer un peu la prochaine année. Un contact direct que ne remplacent pas les applications de visioconférence». Enfin, selon lui, cette rentrée est importante sur le plan du lien social. «On le constate sur les places de nos villes et villages: nos adolescents ont besoin de se revoir», sourit-il.