Rassemblements de jeunes: les amendes pleuvent en Valais
En l’espace de dix jours, la police valaisanne a infligé des centaines d’amendes aux personnes qui ne respectaient pas les consignes de non-rassemblement ou de distance sociale.
En l’espace de dix jours, la police valaisanne a infligé des centaines d’amendes aux personnes qui ne respectaient pas les consignes de non-rassemblement ou de distance sociale. Des contraventions qui touchent principalement les jeunes.
Les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits en Suisse depuis le 20 mars 2020. Il s’agit de l’Article 7c de l’ordonnace sur les mesures destinées à lutter contre le coronavirus (COVID-19). Il faut éviter les attroupements et respecter la distance sociale de deux mètres. En l’espace de 10 jours, on apprend que la police valaisanne a infligé 316 amendes d’ordre. La moitié pour des rassemblements de plus de cinq personnes, l’autre pour le non-respect de la distance sociale.
Des groupes de jeunes
«La plus grande majorité, pour ne pas dire la totalité de ces amendes, ont été infligées à des jeunes». Les propos de Stève Léger sont clairs. Le porte-parole de la police cantonale explique : «Nous sommes très présents sur le terrain, 24 heures sur 24. Nous nous rendons aux abords des gares, dans les parcs. Des jeunes traînent parfois là, on les croise aussi sur les bancs publics. Comme avant la crise en fait, certains n’ont pas changé leurs habitudes, certains n’ont toujours pas compris ! Nous appliquons la loi de manière intransigeante, 100 francs par amende, comme l’a demandé la Confédération». Conséquences donc, 316 amendes depuis le début des mesures, soit 31 amendes par jour en Valais. Stève Léger tient à préciser que les personnes verbalisées comprennent leur erreur dans l’immense majorité des cas. «Il n’est pas question ici de stigmatiser une catégorie de la population».
Des appels de citoyens pour dénoncer
La police est très présente sur le terrain, on la voit, elle nous le répète. Mais qu’en est-il des dénonciations ? Y a-t-il beaucoup de Valaisans qui contactent les autorités ? «Nous avons quelques appels tous les jours, par le biais des réseaux informatiques ou directement par téléphone. Mais dans l’ensemble, il y a très peu de dénonciations de la part des citoyens», répond le porte-parole de la police cantonale, qui précise : «Nous vérifions et bien souvent, ces appels ne sont pas en phase avec la réalité. Pour vous donner un exemple, on a le cas de figure d’un appel qui dénonce plusieurs véhicules sur une place. Mais il s’avère que c’est une place de départ pour un sentier pédestre ou un parcours Vita. Cela donne le sentiment d’un rassemblement, alors que ces personnes n’ont pas de lien entre elles et ne se fréquentent pas». Stève Léger qui précise qu’une vingtaine d’appels par jours au grand maximum sont enregistrés, «ce qui est très peu au niveau du canton».