Protection des données : CMA recrute Sébastien Fanti

Alors que la saison s'est brutalement achevée, les remontées mécaniques de Crans-Montana préparent l'avenir.
D'une part, CMA compte reprendre ses activités "clients" au 1er mai avec, en particulier, les préventes d'abonnements.
D'autre part, la société planche sur le RGPD. Il s'agit du Règlement Général de Protection des Données édicté par l'Union Européenne.
CMA veut fixer un cadre d'application qui soit "simple, clair, transparent et, surtout, efficace et prudent", annonce le président du conseil d'administration, Philippe Magistretti.
Dans l'intervalle les restrictions imposées aux photographes professionnels sont maintenues. Il faut et faudra une accréditation pour opérer sur le domaine de CMA.
Car bien que la Suisse ne soit pas membre de l'UE, le RGPD a des répercussions directes sur de nombreuses entreprises suisses, comme le souligne le préposé fédéral à la protection des données. C'est justement le cas de CMA, filiale du groupe CPI de Radovan Vitek dont le siège est au Luxembourg.

Le risque économique et financier est colossal

Les enjeux sont considérables, insiste Philippe Magistretti. Si une plainte devait être admise, l'amende serait proportionnelle au chiffre d'affaires annuel du groupe CPI, environ un milliard de francs. La sanction prévue allant de 2 à 4%, cela représenterait plusieurs dizaines de millions de francs. C'est donc pour éviter cela que CMA a pris les mesures provisoires qui ont fait jaser il y a deux mois, explique encore Philippe Magistretti.
Actuellement, CMA s'est adjoint les services d'un expert en protection des données, Me Sébastien Fanti, dont le mandat sera de trouver une solution de long terme et "pragmatique".