Préserver les clients mais aussi ses usines de la région : deux priorités de Constellium Sierre
Avec les alternatives déjà proposée à une partie de ses clients, le premier objectif de Constellium Sierre après les inondations de fin juin est atteint. Pour la suite : le groupe se montre confiant, y compris sur la sécurisation du site. Il compte bien continuer à miser sur son pôle valaisan.
Presque deux mois à nettoyer, démonter, réparer, jusqu’aux installations électriques et dans les moindres détails.
Huit semaines, aussi, à trouver des alternatives pour les clients. Une partie des produits est assurée par d'autres sites du groupe.
A Sierre et Chippis, Constellium n’envisage pas la reprise de ses lignes de production avant fin octobre. Et encore, c’est indicatif, souligne son directeur Paul Robillard.
Des attentes envers le canton qui semblent bien se profiler
Reste que dès le lendemain des inondations, le groupe n’a pas caché ses exigences en matière de garanties sur la sécurité. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le canton a d’ailleurs confirmé la semaine dernière, le lancement des premiers travaux dès la fin de l’automne, à compter du moment où le Rhône présentera son débit le plus bas. Une annonce diffusée par les conseillers d’Etat Christophe Darbellay et Franz Ruppen, invités par tous les politiques du district et de plusieurs voisins, le mercredi 21 août sur le site inondé, pour un état des lieux. Alors certes, Constellium attend de voir ces réalisations mais à dire vrai, Paul Robillard se montre confiant, surtout en fonction des engagements déjà pris par son groupe.
Difficile aujourd’hui encore d’évaluer les pertes mais on parle en plusieurs dizaines de millions, précise Paul robillard, qui voit malgré tout un mieux dans les suites de cette catastrophe.
D’abord pour l’accélération de certains investissements mais aussi pour l’ancrage régional de l’usine avec un attachement et des partenariats qui se sont modifiés.
Ces inondations ont montré que « c’est dans la difficulté qu’on reconnait déjà ses amis et aussi c’est dans la difficulté qu’on est capable de rebondir toujours plus fort, toujours plus loin », relève Paul Robillard.