Pollution au mercure: le périmètre d'analyse sera étendu
Jusqu'à 2'600 mg par kilo: c'est la concentration de mercure relevée par la Lonza à Rarogne sur le chantier de l'autoroute.
Jusqu'à 2'600 mg par kilo: c'est la concentration de mercure relevée par la Lonza à Rarogne sur le chantier de l'autoroute. C'est 500 fois plus que la valeur d'assainissement fixée à 5mg par kilo. Un périmètre de 2 x 400m2 hors zone d'habitation est concerné.
Des mesures de protection des travailleurs ont immédiatement été mises en place.
Plus inquiétant encore: une nouvelle zone d'habitation à Bäret sur la commune de Viège affiche des taux de contamination pouvant atteindre les 75 mg/kg. 38 parcelles ont été analysées: 3 sont fortement polluées et 10 faiblement contaminées.
Le service de la protection de l'environnement a donc prononcé des interdictions d'utilisation de places de jeux et de jardins privés.
Des cas qui accréditent l'hypothèse que la pollution ne provient pas uniquement des sédiments du Grossgrundkanal mais aussi de matériaux d'excavation utilisés comme remblais dans la région. C'est pourquoi le service de protection de l'environnement exige de la Lonza d'étendre à l'Est son périmètre d'analyse.
Dans un communiqué, l'entreprise chimique annonce qu'elle propose au canton d'étendre les analyses techniques dans la région de Viège à d'autres zones au sud des voies CFF. Elle s'engage aussi à assurer le préfinancement de ces analyses, de même que celui d'éventuels assainissements dictés par la loi, "sans valeur de précédent".
Co-président du "Groupement d'intérêt mercure", Thomas Burgener se dit choqué par ces nouvelles révélations. L'ancien conseiller d'Etat critique le manque de transparence et du canton et de la Lonza, et exige que l'Etat du Valais fasse pression sur cette dernière pour qu'elle fasse toute la lumière sur l'ampleur de la contamination dans le Haut-Valais.
Des propos qui rejoignent les exigences de la commune de Viège. Dans un communiqué, celle-ci réclame le contrôle de l'entier de la zone sous-gare, à l'est de la ville, que ce soit sur les terrains agricoles ou dans les zones à construire. Elle demande aussi des garanties de sécurité au canton pour l'ensemble des autorisations de construire délivrées sur tout le territoire communal.