Phénomène : pour fuir le coronavirus, de nombreux Suisses se réfugient dans leur chalet valaisan
Avec l’état d’urgence décrété sur l’ensemble du territoire national, un nouveau phénomène est observé : l’afflux de Suisses en direction du Valais, venus se réfugier dans leur résidence secondaire.
Avec l’état d’urgence décrété sur l’ensemble du territoire national, un nouveau phénomène est observé : l’afflux de Suisses en direction du Valais, venus se réfugier dans leur résidence secondaire.
En France, le phénomène est déjà observé. De nombreux Parisiens quittent la capitale et s’installent dans leur «maison de campagne». Une façon de vivre l’état d’urgence et le confinement dans des lieux de détente. En Suisse, on le constate aussi, les familles qui possèdent un chalet ou un appartement viennent se confiner en Valais. Petites et grandes stations sont concernées.
Verbier : une station vide avec des chalets occupés
Eloi Rossier, président de la commune de Bagnes, sur laquelle se situe Verbier, le constate. «Oui, au terme de ce week-end, un certain nombre de propriétaires de chalets ont décidé de rester ici à Verbier, afin d’éviter un confinement urbain. C’est une station vide avec un certain nombre de chalets occupés». Eloi Rossier confirme également que les appels continuent : «L’office du tourisme et les hôtels ont des demandes de personnes qui cherchent à se réfugier, à se confiner dans un endroit plus accueillant qu’une ville. Bien entendu, on a dû refuser car nos hôtels restent fermés pour l’instant».
Val d’Anniviers, attention aux randonnées !
Pareil dans les vallées latérales. David Melly, président de la commune d’Anniviers : «Oui on voit de nombreuses voitures avec des plaques hors canton, voire hors pays. On constate que de nombreux appartements sont occupés. C’est bien simple, il y a plus de monde cette semaine qu’après une fermeture normale des remontées mécaniques en avril». David Melly s’inquiète. «Au niveau sanitaire, les communes n’ont pas de compétence, on ne peut pas se prononcer. En revanche, le problème pour nous concrètement, c’est les randonnées. Les gens vont se balader alors que les secteurs ne sont plus assurés ni balisés par les remontées mécaniques. Désormais, celui qui fait de la randonnée à pied, en raquettes ou en peaux de phoque, le fait sous sa propre responsabilité».
Salvan : «La famille lausannoise se sent mieux au chalet»
Dans la vallée du Trient, même phénomène : «Effectivement, il y a une recrudescence de touristes chez nous», analyse Florian Piasenta, président de Salvan. On n’encourage pas leur venue, mais on peut comprendre que la famille lausanoise, qui est confinée chez elle à Lausanne, se sente mieux au chalet». Pour l’élu local, par ailleurs président du PLR Valais, les raisons d’un tel afflux sont évidentes, «d’une part, on est à l’air libre. D’autre part, les magasins qui offrent les produits de première nécessité sont aussi ouverts chez nous, ils peuvent s’y rendre sans aucun problème». Florian Piasenta qui précise que le domaine skiable de TéléMarécottes n’est plus sécurisé. «Il faut être prudent, il faut éviter à tout prix le sauvetage en montagne et le gaspillage des forces de secours», conclut Florian Piasenta, rejoignant sur ce point son homologue d’Anniviers David Melly. Pour ne pas saturer les hôpitaux valaisans, il est expressément demandé aux propriétaires de résidences secondaires, venus se confiner en Valais, de respecter les consignes de la Confédération et du canton du Valais.