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PdG : il y a 75 ans, une patrouille militaire disparaissait dans une crevasse à Tête Blanche

Il y a 75 ans, un autre drame se jouait à Tête Blanche. Le 10 avril 1949, trois militaires d'Orsières disparaissaient dans une crevasse. Leur décès a profondément marqué la Patrouille des Glaciers (PdG). Une commémoration était organisée ce mercredi.

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Didier Morard
Didier Morard, Rédaction Rhône FM
10 avr. 2024, 15:06
/ Màj. le 10 avr. 2024 à 18:45
Une gerbe de fleurs est visible devant le monument lors de la commemoration de la 75ieme annee de la disparition de la patrouille des Glaciers No7 le mercredi 10 avril 2024 dans le cimetiere a Orsieres en Valais. Le 10 avril 1949, la patrouille No7, composee de Maurice Crettex, Louis Theytaz et Robert Droz, disparait d'une facon tragique dans une crevasse de 30 metres de profondeur non loin de la Tete-Blanche. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
Une gerbe de fleurs est visible devant le monument lors de la commemoration de la 75ieme annee de la disparition de la patrouille des Glaciers No7 le mercredi 10 avril 2024 dans le cimetiere a Orsieres en Valais. Le 10 avril 1949, la patrouille No7, composee de Maurice Crettex, Louis Theytaz et Robert Droz, disparait d'une facon tragique dans une crevasse de 30 metres de profondeur non loin de la Tete-Blanche. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott) © KEYSTONE / JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Cérémonie de commémoration à Orsières
Cérémonie de commémoration à Orsières © Virgile Thévoz
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L'armée suisse commémorait ce mercredi à Orsières la tragédie de la patrouille numéro sept. Le 10 avril 1949, trois soldats du village – Maurice Crettex, Louis Theytaz et Robert Droz – disparaissaient d'une façon tragique dans une crevasse du glacier de Mont Miné, dans le secteur de Tête Blanche. "La fatalité en décida autrement ce jour-là", rend hommage Christian Sieber, le commandant de la Patrouille des Glaciers. "Ce terrible accident est survenu au service de la patrie", ajoute le brigadier Bernois. À l'époque, la PdG était réservée uniquement aux patrouilles militaires.

"On avait toujours l'espoir de les retrouver vivant." Annie Rausis, sœur de l'une des victimes

Cette tragédie a marqué au fer rouge la Patrouille des Glaciers. Le Département fédéral militaire a même interdit la manifestation. Il a fallu l'abnégation de René Martin et Camille Bournissen pour relancer cette mythique course en 1984. "On est allé pendant six ans à Berne pour relancer la course", explique Camille Bournissen. "Il y avait trop de mauvais souvenirs", poursuit-il. Le retour de la PdG 35 ans après la dernière édition marqua aussi l'ouverture de la course aux patrouilles civiles.

Une commémoration émouvante

Les autorités militaires, politiques et civiles ont rendu un vibrant hommage aux trois disparus ce mercredi sur le cimetière d'Orsières. Devant la stèle entièrement rénovée, elles ont déposé une gerbe après une série de discours. A l'origine de la démarche : l'armée, sous proposition de Maurice Tornay. "Une société qui est capable de se souvenir et une société qui a de l'avenir", insiste l'ancien conseiller d'Etat valaisan, originaire d'Orsières. Parmi les personnalités présentes : l'ancien commandant de la PdG Marius Robyr. L'emblématique patron des courses de 1990 à 2008 avait participé comme commandant à la commémoration du 50e anniversaire de cette tragédie. "Il est important de revivre les différentes éditions de la Patrouille des Glaciers", assure-t-il.

"Tête Blanche a à nouveau fait une triste moisson" Christian Sieber, commandant de la PdG

A 89 ans, Annie Rausis est la sœur de Louis Thétaz, l'une des victimes de la patrouille numéro 7. Elle avait 15 ans lorsque son frère a perdu la vie dans la région de Tête Blanche. "On avait toujours l'espoir de les retrouver vivant. Mais on n'a rien pu faire contre la mort", témoigne-t-elle à la sortie de la cérémonie. "Ça rappelle des souvenirs douloureux", ajoute Annie Rausis. "Ma maman en a tellement pleuré", raconte-t-elle.

Ce drame de 1949 trouve un écho particulier après le décès tragique de cinq randonneurs dans la même région de Tête Blanche en mars dernier. La sixième randonneuse est toujours portée disparue. La tragédie de mars 2024 était dans tous les esprits ce mercredi à Orsières. "Si plus aucune patrouille n'a disparu pendant la course, notre actualité est à nouveau marquée par des signes funestes du destin", rappelle Christian Sieber, commandant de la PdG. "Tête Blanche a à nouveau fait une triste moisson", ajoute le Bernois.

DM
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