Orsières : création d'une nouvelle réserve forestière
Une nouvelle réserve forestière a été créée dans le Val d'Entremont. Ce lundi, le canton, la bourgeoisie et la commune d'Orsières ont signé un contrat pour une durée de 50 ans. Avec ses 775 hectares de forêt, la réserve du Val d'Arpette est la quatrième plus grande du canton.
La réserve du Val d'Arpette est la 22e du canton et la première à voir le jour dans le Val d'Entremont.
Ce lundi à Champex-Lac, le canton, la bourgeoisie et la commune d'Orsières ont signé une convention pour une durée de 50 ans.
Au total, 775 hectares de forêt ne seront plus exploités dans le périmètre du Val d'Arpette et de la Combe d'Orny. Cette réserve est la quatrième plus grande du canton.
But de cette mise sous cloche : permettre à la forêt de vieillir, afin de favoriser la biodiversité.
"Pour nous, rien ne va changer. Ces forêts n'étaient plus exploitées depuis plusieurs décennies", précise Joachim Rausis, président de la commune d'Orsières.
"De même, par rapport à l'utilisation de ces forêts, rien ne change : cette mise en réserve n'a aucune incidence sur les opportunités de chasse, pêche, randonnée ou ski", ajoute encore le président d'Orsières.
"Nous avons maintenant un outil pour mettre en valeur ce secteur d'Arpette et de la Combe d'Orny. Nous sommes très contents d'avoir pu finaliser cette opération."
Orsières reçoit 870'000 francs
La création de cette réserve forestière, propriété de la bourgeoisie d'Orsières, représente aussi un gros apport financier.
"Nous allons toucher plus de 870'000 francs, en compensation pour la perte liée à l'exploitation de la forêt. Ce qui correspond à un tiers du budget annuel de fonctionnement de la bourgeoisie. Cela n'a pas été le moteur premier, mais c'est un peu la cerise sur le gâteau", assure Joachim Rausis.
Préserver l'arole
Particularité de cette réserve : une partie de la forêt fera l'objet d'interventions ciblées.
"Dans le cas de la réserve du Val d'Arpette, 650 hectares seront une réserve naturelle : dans ce périmètre, on abandonne toute exploitation forestière, hormis la sécurisation des infrastructures existantes", explique Jean-Marie Putallaz, ingénieur forestier au Service des forêts, de la nature et du paysage.
"Les 125 hectares restants seront classés en réserve spéciale : par quelques interventions ciblées, on va viser ici la préservation de certaines espèces qui sont en voie de disparition ou vulnérable."
Jean-Marie Putallaz pense en particulier à l'arole, mais aussi à la gélinotte des bois, la bécasse des bois ou encore un papillon, l'agreste.
La signature ce lundi du contrat de mise en réserve est une nouvelle étape dans la réalisation de l’objectif de biodiversité de la politique forestière de la Confédération.
À savoir que 10% de la forêt suisse soit mis en réserve forestière d’ici à 2030. En Valais, cela correspond à une superficie d’environ 12'000 hectares.
Ce sont désormais plus de 9'000 hectares de forêts qui sont sous contrat dans le canton, ce qui représente 7,6 % de la superficie des forêts sur le territoire cantonal.
"On est sur le bon chemin", se réjouit Franz Ruppen, chef du Département de la mobilité, du territoire et de l’environnement.