Nouvelle tendance : la pêche séduit de plus en plus de jeunes en Valais

Louis a commencé à pêcher avec son père, à l'âge de trois ans.
Il y a deux ans, il a transmis sa passion à son ami Victor.
Tous deux se retrouvent dès que possible pour des sessions de pêche en lacs ou en rivières. Ils embarquent leurs caméras avec eux, font du montage et sont surtout actifs sur Instagram.

"Pêcher m'apporte du calme et j'aime être dehors", précise Louis.
"Ma plus belle prise la saison passée, c'était une truite fario sauvage de 45 centimètres, que j'ai pêchée à la mouche dans une toute petite rivière de montagne."

Victor apprécie aussi la sérénité que lui apporte cette activité.
"J'aime le contact avec la nature et l'adrénaline que procure ce sport. Ma plus belle prise jusqu'ici est un brochet de 70 centimètres. Je trouve que c'est un poisson noble, très agressif et l'attaque est souvent spectaculaire."

Et les deux adolescents sont loin d'être une exception.  

Les boutiques spécialisées l'ont bien compris et proposent un matériel pointu, adapté à une pratique plus active de la pêche.
 Il note aussi une augmentation de sa jeune clientèle.

"Depuis quelques années, on remarque qu'énormément de jeunes s'intéressent à la pêche", constate Simon Dorsaz, propriétaire d'un magasin spécialisé à Conthey.
"On voit qu'ils adorent ça : ils ont des petites caméras embarquées pour filmer leurs sessions de pêche. Ils partent sur plusieurs espèces différentes et vont tout le temps essayer de trouver un nouvel endroit pour pêcher. Ils sont vraiment demandeurs, ça crée une émulation et c'est très intéressant pour nous de constater ça au magasin." 

Simon Dorsaz note aussi une évolution dans la façon de pêcher. 

"Avant, le pêcheur attendait que le poisson vienne à lui. Aujourd'hui, nous voyons une pêche plus active, où le pêcheur va chercher le poisson, en connaissant son milieu, ses habitudes, en choisissant le bon matériel et le bon moment."

Même son de cloche du côté de la Fédération cantonale valaisanne des pêcheurs amateurs (FCVPA) concernant un intérêt grandissant auprès des jeunes.

Les moins de 20 ans étaient près de 40% à suivre le dernier cours donné par la FCVPA. Un cours obligatoire pour l'obtention du permis de pêche. Et la tendance semble se confirmer. 

"Cette augmentation du nombre de jeunes est à mettre directement en relation avec les questions environnementales", explique Bernard Broye, président de la fédération.

"On le voit très bien : les réseaux sociaux isolent les individus et les jeunes, certains en tout cas, ont un besoin de se reconnecter avec le monde réel, avec la nature."

L'ouverture de la pêche en plaine est prévue pour ce dimanche, à 7 heures.

Louis et Victor ont déjà préparé tout leur matériel : ils se sont donné rendez-vous à 6 h 30 au bord de l'eau.
Leur but pour cette saison : "faire un métré", soit un brochet d'un mètre de long.