Morsures de chiens : deux députés valaisans veulent imposer un examen aux nouveaux détenteurs
Le Valais n'en fait pas assez pour réduire le nombre d'attaques par des chiens. En plus du cours obligatoire pour les nouveaux détenteurs, deux députés réclament l'introduction d'un test pratique.
En une année, le nombre d'agressions d'êtres humains pas des chiens a augmenté de 30% en Valais. Le Service de la consommation et des affaires vétérinaires a recensé 307 attaques en 2022 contre 229 une année plus tôt. Et si l'on considère les chiffres d'il y a une décennie, les cas de morsures ont même triplé.
Répondant vendredi à une interpellation du député vert Emmanuel Revaz, le Conseil d'Etat a relevé que cette augmentation peut s'expliquer par la hausse constante de la population humaine et canine. On compte aujourd'hui plus de 26 mille chiens en Valais contre 16 mille environ en 2007.
Aucune appréciation des compétences
Mais cette réponse ne satisfait pas les députés centristes Patricia Meylan et Fabien Schafeitel. Tous deux ont déposé une motion réclamant qu'un test pratique, élaboré par les éducateurs canins, viennent sanctionner la fin des cours obligatoires de six heures, réintroduits en 2020 en Valais pour les nouveaux détenteurs. Cela pour éviter qu'un maître obtienne son attestation du simple fait de sa présence, sans faire la preuve de sa capacité à gérer son compagnon.
Certains cantons ont déjà introduit une telle disposition. Fribourg le fera dès le 1er janvier 2024.
Cette demande semble avoir de bonnes chances de passer la rampe. Vendredi, le conseiller d'Etat Mathias Reynard a indiqué qu'un élargissement des exigences, comme un examen à l'issue de la formation obligatoire pour les nouveaux détenteurs de chiens, pourrait être envisagée.